Carnet rose à la FDCETA de l’Allier
CETA : lors de l’assemblée générale de la FDCETA de l’Allier, le 3 mars dernier, son président, Pascal Lainé, accueillait, au sein de la fédération départementale, le petit dernier d’une déjà grande famille, le tout nouveau CETA Sioule et Bouble.

S’il fallait encore une preuve que les CETA (1) attirent les jeunes, c’est fait ! La création de ce nouveau CETA Sioule et Bouble, qui regroupe sept exploitations sur l’aire géographique de Chantelle, Fourilles, … aura pour effet de rajeunir encore un peu plus les troupes. Pascal Lainé, le président de la FDCETA de l’Allier a accueilli chaleureusement ces nouveaux adhérents lors de l’assemblée générale qui avait lieu la semaine dernière.
Dans la présentation des différents rapports inhérents à cette session statutaire, le président annonça que 2019 comptabilisait, 122 exploitations réparties dans treize groupes : neuf en grandes cultures, deux en bovins viande, un en bovins lait, un en porcs et un groupe transversal en TCS (innovations et méthodes alternatives).
Les adhérents sont répartis sur tout le département avec une moindre présence à l’ouest « compensée par la présence de groupes informels » précisa François Roudillon, chef du service élevage et agronomie à la Chambre d’agriculture de l’Allier. Les exploitations adhérentes couvrent environ 22 000 ha. Les CETA sont, c’est certain, un lieu d’apprentissage, d’expérimentation, voire d’innovation mais aussi d’échanges où l’on aborde le volet technique des conduites de production sans négliger les conséquences économiques des pratiques mises en œuvre. Au cours de 2019, 155 journées techniques ont été effectuées. Toutes ces journées sont encadrées par des techniciens élevage ou en agronomie, mis à disposition par la Chambre d'Agriculture.
Les différents CETA réalisent non seulement des travaux en salle (bilans de reproduction, analyses de coûts, marges brutes pour certains, restitution de l’expérimentation, etc..). Beaucoup de formations et d’expérimentations « terrain » ont été réalisées en 2019, l’occasion pour le président de remercier publiquement les techniciens pour leur investissement et les agriculteurs pour leur collaboration.
Jean-Luc Guillaumin, le trésorier, et Gérald Bacconnier, président de la FDGEDA représentent la FDCETA au sein de la commission régionale céréales d’ARVALIS. Ce dernier prit la parole pour redire combien cette mission est « une mission importante qui permet de garder de la proximité et mieux faire remonter les problèmes du terrain lorsqu’il y en a. Ayant été nommé administrateur à l’AGPM, je suis prêt à parrainer tout adhérent qui souhaiterait me remplacer dans cette fonction ». Les candidatures sont donc ouvertes …
Ce fut ensuite à Patrice Bonnin, président de la Chambre d’agriculture de l’Allier d’apporter des éléments de réponse aux questions de l’assemblée, notamment sur le sujet de la prochaine mise en place de la séparation de la vente et du conseil pour les produits phytosanitaires, « pour l’instant, les CETA ne sont pas reconnus comme des structures donnant le droit à ses adhérents d’être exemptés de l’obligation de conseil stratégique pour le renouvellement du Certiphyto; seuls les agriculteurs en AB ou labellisés HVE le seraient. L’exemption pourrait également concerner les exploitations engagées dans Ecophyto Déphy ou 30 000. »
Le président Patrice Bonnin insista également sur l’importance d’avoir des références économiques au plus près de la réalité de notre département en système « cultures », comme cela existe déjà dans le réseau élevage.
La partie statutaire terminée, Pascal Lainé laissa la parole à Luc Fournier et Mickaël Bimbard, techniciens en agronomie, qui déroulèrent une présentation technique et pointue du projet DESCInn ’AURA et ses premiers résultats ; un réseau expérimental sur sept sites au total en région AURA, de systèmes de culture, fourragers, innovants et performants en parcelles agriculteurs. La finalité de cette démarche étant de pouvoir proposer, bien évidemment des améliorations.
Une démonstration qui fut concrètement illustrée par les témoignages de Stéphane Deville du Theil et Julien Bayot de Pouzy-Mésangy, agriculteurs sur les deux exploitations support historiques de l’Allier.
(1) Centre d’études techniques agricoles