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Capeb : c’est “Lacroix” et la bannière pour se faire entendre

Près de 200 artisans du bâtiment ont manifesté vendredi devant la préfecture du Cantal puis devant la Chambre d’agriculture pour faire part de leur ras-le-bol.

La Capeb a érigé un mur devant l’entrée de la préfecture, mettant en scène leurs revendications.
La Capeb a érigé un mur devant l’entrée de la préfecture, mettant en scène leurs revendications.
© J.-M.A

La Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment du Cantal (Capeb) a répondu vendredi au mouvement de protestation national. Près de 200 artisans sont venus exprimer leur mécontentement, leur colère même devant des décisions qu’ils ne comprennent plus. C’est clair : ce ne sont pas des pros de la manifestation. Et ils le reconnaissent volontiers. “Nous n’avons pas pour habitude de défiler dans les rues. Mais là, ce n’est plus possible, ce n’est plus tenable. Cela fait un moment que l’on prévient tout le monde. Visiblement, personne ne nous écoute. Alors maintenant, ça suffit”, vocifère Alain Lacroix.

“J’arrête, la boule au ventre”

 

Le président de la Capeb est remonté, mais il n’est pas le seul. Légèrement isolé des autres, Hervé Moissinac observe le mouvement, appuyé sur un arbre, surveillant du coin de l’œil son véhicule qui coupe l’accès au cours Monthyon, comme bien d’autres engins d’ailleurs. “J’ai écrit en gros “à vendre”. Après plus de 16 ans dans le métier, je me suis installé comme carreleur voici trois ans. Mais devant le manque évident de travail, les augmentations de TVA et le fait qu’il n’est pas facile de se faire une place. J’ai décidé de laisser tomber.” Point de colère dans ses propos, juste un constat : “Ici, dans le Cantal, tout le monde veut sa part du gâteau, personne ne lâche rien. C’est difficile de percer dans un monde de requins et je le comprends. Mais je n’ai plus la force de me battre. Je vais donc arrêter et passer à autre chose sans pour autant savoir ce que je vais faire. J’arrête, mais j’ai tout de même une grosse boule au ventre.” La “boule au ventre” est également dans l’esprit de tous les artisans. “Nous ne faisons que subir les choses. On libère le travail low cost, près de 40 % des auto-entrepreneurs sont dans le bâtiment, on nous sort des contraintes tous les jours, insiste Alain Lacroix. Nous avons expliqué la situation à tout le monde. Nous avons rencontré tous les parlementaires. On nous écoute, mais rien ne se passe. On ne veut pas être populiste, mais là, il y en a vraiment marre.” Marre en effet de voir les petits artisans du bâtiment souffrir devant la concurrence des plus gros. “Si l’on prend l’exemple du prêt à taux zéro, il est bâti uniquement pour servir sur le neuf et non sur l’ancien. Pour moi, cela sert uniquement à soutenir les grands groupes BTP qui bouffent les artisans alors qu’il y a largement de quoi partager le marché.” Tout cela, Alain Lacroix est déjà allé le dire au préfet. Vendredi, lui et ses confrères voulaient simplement en remettre une couche, “en apportant cette fois juste des chiffres, en demandant cinq minutes de son temps”. Cela ne s’est pas passé exactement comme prévu (lire ci-dessous)…

 

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

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