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Cantalophiles, ils témoignent de leur recherche

Passion, qualité, harmonie avec la nature, écologie : la session d’accueil d’actifs s’est achevée à Massiac, pour 19 familles en quête de nouveaux espaces.

En haut, Corine et Stéphane ; Loicka et Brigitte. En bas, Simon et Claire.
En haut, Corine et Stéphane ; Loicka et Brigitte. En bas, Simon et Claire.
© C. F.

Dix-neuf familles issues de plusieurs régions et départements français ont pu profiter d’un imposant guichet unique de 28 stands de partenaires : la session d’accueil d’actifs (organisée par le Conseil départemental et ses partenaires), du 19 au 21 octobre au pays de Massiac, leur a permis une nouvelle fois d’avancer dans la concrétisation de leur projet en vue de leur installation espérée “au pays”... Témoignages.

Corine et Stéphane : “On ne perd pas le Nord…”

Corine Mulier et Stéphane Wasson, tous deux 48 ans, sont venus des Hauts de France. Elle, technicienne en analyse sensorielle dans une école d’ingénieurs de Lille. Lui, informaticien. Ils sont “tombés amoureux du Cantal, de son côté grands espaces” et leur ambition est de “vivre quelque chose de fort et développer l’existant dans l’esprit Cantal”. Ils ont opté pour la reprise d’une petite fabrique de bières artisanales à Allanche (La Brasserie des Estives) : “La maison, trouvée sur “Le bon coin”, nous plaisait. Elle était telle que nous l’aurions faite nous-mêmes, rénovée avec un souci d’écologie…” Et, comme le lieu était aussi une brasserie… leur activité était toute trouvée. Le couple a découvert le Cantal en 2011 par le truchement de “La grande traversée du Massif central à VTT”. Ils y passent alors trois semaines, avec un duvet, un réchaud, et en camping sauvage... Tous deux veulent aujourd’hui “rester en mode artisanal et agriculture bio, privilégier un confort de vie, faire les marchés et, comme la maison est grande, des chambres d’hôtes, de l’apiculture (Corine a son diplôme). Bientôt, ils quitteront leur région d’origine sans pour autant “perdre le Nord”, affirme Corine, tandis que Stéphane souhaite, en complément, poursuivre son activité en télétravail.

Loicka Pasquier : “Son idée est devenue la mienne”

Loicka est mariée à Adam. Ce jour là, il est absent, en formation. Le couple, 44 et 50 ans, habite encore le Var avec leur fille de neuf ans. Accompagnée d’une amie, Brigitte, Loicka a suivi la session. Adam, cuisinier de métier, souhaite changer de région. “Il aime le monde rural”, explique-t-elle. Orthophoniste, elle avait plutôt suivi le mouvement mais, maintenant, “c’est moi qui ai envie de m’installer ici”. Adam, qui ne veut pas “attendre le client”, a cherché plusieurs formules : “Une petite structure qualitative alimentation et santé… L’idée de cuisiner à domicile”, mais il opterait finalement pour “ouvrir un petit restaurant”. Depuis huit ans, il cultive un jardin vivrier et ce restaurant garderait “cette optique de bons produits”. Le bien reste à trouver et, pour Loicka, l’idéal serait de s’installer en septembre, après avoir vendu leur appartement. Quant à son poste d’orthophoniste, elle avoue être “beaucoup courtisée” par les élus pour s’établir dans le Cantal, “à Massiac certainement”, si leur projet se concrétise.

 

Claire et Simon : l’agro-tourisme au cœur

Claire Migné et Simon Benatier, 29 et 34 ans, originaires de la côte atlantique, résident actuellement dans le Lot. Claire, surveillante dans un lycée, Simon, charpentier, ont vu leur projet évoluer au fil du temps. “On avait envie de moyenne montagne de grands espaces et de sports nature mais aussi de travailler ensemble dans une structure agro-touristique, chambre et table d’hôtes doublée d’une production ovine mérinos essentiellement pour une production de laine de qualité, voire laine d’alpaga ou de chèvres cachemire. On avait aussi envie d’être ensemble dans un lieu qui nous plaît.” Ils murissent ce projet depuis un an et il a évolué. Ils souhaitent s’installer dans le Massif central et “le Cantal correspond à beaucoup de nos critères”. Ils envisagent cette installation au nord-est ou au sud-est du département, en Cézallier ou en Aubrac. À la base, le projet, davantage touristique, est devenu plus agricole. Simon est titulaire d’un BTA et Claire va passer son BP REA pour pouvoir toucher les aides à l’installation. Leur objectif est de s’installer “le plus tôt possible” : Simon à l’élevage et Claire à la restauration et l’accueil touristique. Claire a vécu un an au Canada et Simon a beaucoup voyagé. Aujourd’hui, tous deux privilégient “retour à la terre et qualité de vie”. Simon aura toujours son atelier, une corde de plus à leur arc et “partir dans le textile made in France” lui plaît aussi beaucoup... À noter qu’une nouvelle session d’actifs se tiendra probablement au pays de Mauriac en octobre 2017.

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

Droits de reproduction et de diffusion réservés.

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