Aller au contenu principal

Calamité sécheresse : les esprits s’échauffent

Les agriculteurs creusois attendaient cette révision comme une délivrance. Le jeudi 30 janvier, le CNGRA qui devait réétudier le dossier calamités sécheresse 2019 proposé par le département a acté : ça sera un non ferme pour les 37 communes de l’ouest de la Creuse. Une décision mal vécue par ceux restant sur la touche, une indignation et une incompréhension totale pour la FDSEA et JA…

De gauche à droite : Michaël Magnier, président de JA 23, Christian Arvis, secrétaire général de la FDSEA 23 et Thierry Jamot, président de la FDSEA 23.
De gauche à droite : Michaël Magnier, président de JA 23, Christian Arvis, secrétaire général de la FDSEA 23 et Thierry Jamot, président de la FDSEA 23.
© Céline Alanord

« Le problème c’est qu’on se fout de nous mais aussi des responsables de l’État sur la Creuse » assure Michaël Magnier, président des JA. Fin décembre, après des mois de travail pour bâtir un dossier en collaboration avec la préfecture, le CNGRA rendait son premier verdict : le département se voyait allouer une enveloppe de 11 700 000 €. Un seul hic : la décision d’un zonage excluant l’ouest de la Creuse. « Nous avons travaillé depuis 2019 sur des bilans fourragers pour prouver que la sécheresse était sur tout le territoire. Aucune des données de terrain que nous avons fournies n’a été prise en compte » assure Thierry Jamot, président de la FDSEA 23. Après une action syndicale ayant fait mouche, les syndicats majoritaires obtenaient la révision du dossier creusois. Un dossier qui s’établissait sur de nouveaux prélèvements et qui traduisait une perte fourragère s’élevant à plus de 37 % sur une vingtaine de communes. Une incompréhension face à cette nouvelle réponse négative et « une volonté politique et technocratique de ne rien faire pour nous aider » estime Christian Arvis. Une volonté que les syndicats ont bien l’intention de voir évoluer en programmant d’éventuelles actions pour faire remonter leur mécontentement sur le national : « La Préfète est avec nous. Elle a même eu quelques remontrances parce qu’elle nous soutient. Nous avons le soutien des pouvoirs publics creusois, mais on peut se demander s’il en est de même dans les sphères parisiennes. En un mot, débrouillez-vous ! » explique Christian Arvis. Une image forte dans un contexte agricole déjà très tendu. « Il y a une fracture entre le département et Paris » explique Michaël Magnier. L’idée d’aller faire un tour à la capitale fait son chemin : « tout est envisageable ! ». Une colère certes, mais un plan d’attaque qui reste encore à définir plus clairement. Quoiqu’il en soit la FDSEA et les JA ne comptent pas en rester là et souhaitent aller au bout de leur démarches afin de faire entendre leurs revendications.

Les plus lus

Pour les producteurs de lait, l'interprofession doit être une instance de dialogue  sur tous les sujets.
« Les industriels veulent-ils encore faire tourner leur usine avec du lait français ? »

Après la démission du président du Cniel, et alors que les producteurs de la zone Alpes Massif central alertaient depuis…

Deux hommes et une femme devant le panneau de l'hostellerie
La famille Rouchet redonne vie à Curebourse

Bien implantés à Aurillac, Mickaël et Audrey Rouchet ont racheté l’hostellerie Saint-Clément, avec l’ambition d’y accueillir…

Une attaque de loup sur brebis et agneau, le 24 octobre dernier à la Tour d’Auvergne, a été confirmée par l’OFB
Une première attaque de loup dans le Puy-de-Dôme

En octobre, 4 nouveaux signalements de constats de prédation avec suspicion de loup ont fait l'objet d'expertise par le…

Les coupures de journaux de 1983
20 octobre 1983 : quand la tondue de Saint-Flour sortait de l'ombre

Le film, “La recluse de Saint-Flour, contre-enquête” revient sur l’affaire Esther Albouy. 
Il déroule l’existence de “…

L'alimentation animale, la clé de performance productive des animaux

Une alimentation adaptée et une gestion optimisée des fourrages participent à garantir les performances du troupeau laitier et…

En présence d’Emmanuel Ferrand, conseiller régional, délégué au fonds Feader, Ludivine et Pierre Lot ont présenté leur exploitation agricole.
Garantir des prêts à l'installation en agriculture, c'est possible en Auvergne-Rhône-Alpes

Ludivine Lot s'est installée aux côtés de son conjoint, Pierre au Breuil dans l'Allier grâce notamment au fonds de garantie…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière