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Bruno Le Maire esquisse ce qui pourrait être un plan d'élevage

Pour le Ministre de l'Agriculture, les filières de l'élevage bovins et porcin ont besoin de "soutiens". Quatre axes de réflexion sont à l'étude : inciter les filières à être plus performantes et à mieux s'organiser, la mise aux normes des bâtiments et le bien-être animal, la contractualisation pour faire face à la volatilité des prix, les accords internationaux notamment avec le Mercosur.

Bruno Le Maire Ministre de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche.
Bruno Le Maire Ministre de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche.
© © Réussir SA / Nicole Ouvrard

Bruno Le Maire, le ministre de l’Agriculture ne cache pas sa « préoccupation » concernant les difficultés auxquelles sont confrontées les filières de l’élevage bovin et porcin. C’est ce qu’il a confié à des agriculteurs, réunis en assemblée générale de leur syndicat (FRSEA Nord Bassin Parisien), à Guichainville dans l’Eure, le 30 août.
Les filières de l’élevage bovin et porcin ont besoin de « soutiens »  a déclaré Bruno Le Maire lors d’une déplacement dans l’Eure, le 30 août. Quatre axes de réflexion sont à l’étude. Déjà, il s’agit d’« inciter le modèle économique de ces filières à être plus performant en permettant aux éleveurs de mieux s’organiser » a expliqué le ministre. Bruno Le Maire s’est dit conscient « des réticences culturelles » existantes sur ce sujet mais il faut en passer par là souligne-t-il. Autre piste de réflexion : « la question de la mise aux normes des bâtiments d’élevage pour le bien-être animal ». Ces exigences engendrent des « coûts élevés » pour les éleveurs. Un financement public pourrait aider les agriculteurs à réaliser cette mise aux normes d’ici 2013. Alors que le prix des céréales est sur une pente ascendante, le coût de l’alimentation animale « bondit » a expliqué Bruno Le Maire. Pour faire face à ces éléments conjoncturels imprévisibles du fait de la volatilité des cours, le ministre souhaite privilégier « les contrats inter-filières » entre le secteur des grandes cultures et de l’élevage. Ce qui permettrait d’avoir un coût de l’alimentation « stable ». D’autant que ce poste représente jusqu’à 60 % du coût final pour un éleveur de porcs. Pour le ministre, « les contrats sont la bonne solution ». Il convient donc de les mettre en œuvre dès janvier 2011 comme la loi de modernisation le prévoit. Si l’interprofession laitière ne réussit pas à élaborer des modèles de contrats, « l’Etat reprendra la main » prévient Bruno Le Maire. Un ministre également très « ferme » sur la question de l’accord entre l’Union Européenne et le Mercosur, qui permettrait à ces pays d’importer plus de viande dans l’Union européenne. « Nous n’avons aucun intérêt à brader nos intérêts » a-t-il conclu.

Environnement :

Bruno Le Maire veut du « pragmatisme » et revenir « à quelque chose de raisonnable »

Au nom du « pragmatisme », le ministre de l’Agriculture souhaite que l’on « adapte le calendrier des mesures environnementales comme celles des particularités topographiques car elles ont été décidées avant la crise agricole ». « Il ne faut pas aller à 5 % de la SAU des exploitations en 2012 : j’estime raisonnable de repousser ce délai mais je n’ai pas encore obtenu gain de cause » a-t-il avoué. Même réticence du ministre sur le sujet du couvert hivernal, difficilement réalisable sur certaines terres. « C’est une question que je pose au sein du gouvernement » a-t-il indiqué, expliquant que le sujet de l’environnement « n’est pas simple à l’intérieur celui-ci». Evidemment, « il n’existe pas d’autres voies que l’agriculture durable pour qu’elle soit soutenue socialement » affirme-t-il mais le ministre insiste sur le « coût » de ces mesures pour les agriculteurs. « J’ai aussi du mal à faite comprendre la nécessité d’une harmonisation européenne sur ces questions et à faire évoluer les points de vues » souligne-t-il. « A partir du moment où une décision est prise (exemple des camions de 44 tonnes) les « réticences sont innombrables » confirme-t-il.

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