«Bredons, mille ans d’histoire(s)» : pour en savoir davantave par l’image
Les deux premiers épisodes de la série documentaire «Bredons, mille ans d’histoire(s)» étaient présentés en avant-première vendredi au cinéma de Murat. Ce patrimoine majeur de l'art roman en Auvergne méritait bien cette mise en lumière.
Les deux premiers épisodes de la série documentaire «Bredons, mille ans d’histoire(s)» étaient présentés en avant-première vendredi au cinéma de Murat. Ce patrimoine majeur de l'art roman en Auvergne méritait bien cette mise en lumière.
Autour d'une rencontre
La qualité du documentaire a été souligné par les participants lors de la projection des deux premiers épisodes de «Bredons, Mille ans d’histoire(s)». Vendredi 31 novembre, le cinéma L’Arverne affichait complet pour cette projection en avant première. L’histoire, les histoires, du site de Bredons est contenu en dix épisodes réalisés par Thierry Desserre et son agence TV Prod. La présentation est travaillée pour faire découvrir l’église romane de Bredons, emblématique de la vallée de l’Alagnon et du patrimoine roman auvergnat. Elle s’inscrie dans le vaste réseau clunisien à travers toute l’Europe. Le spectateur découvre, alors, le site lui-même en rive droite de la rivière descendant du Lioran et faisant face à Murat. Le film reprend le fil depuis le néolithique, les premières sédentarisations d’une communauté humaine avec la création d’un village troglolitique unique dans la région.
Les sauts dans le temps mènent ensuite à l’an Mil et la construction du prieuré, puis la Révolution, les restaurations de l’église, son trésor son mobilier, ses malheurs, pillages et destructions pour, enfin, regarder vers l’avenir d’une renaissance et une reconnaissance possible au patrimoine mondial de l’Unesco.
L’histoire à 360°
Nous terminons avec deux heures et trente minutes, ce qui a donné l’idée de faire une série"
Le projet est né lors de la fête du four à Albepierre. L’association Les amis de Bredons et la municipalité cherchaient le moyen de promouvoir la restauration de l’édifice qui nécessite un important budget depuis plusieurs années. Enfant du pays, Thierry Desserre s’est porté volontaire pour produire un film. «Je suis d’Albepierre et je connaissais que deux à trois pourcent de l’histoire de Bredons, explique-t-il. Il y a beaucoup de choses autour de Bredons alors petit à petit nous sommes passés de vingt-sept minutes à une heure. Nous terminons avec deux heures et trente minutes, ce qui a donné l’idée de faire une série documentaire en dix épisodes». Le récit s’appuie sur de nombreux témoignages et un site qui se prête parfaitement bien à l’image dans son écrin de verdure. L’objet de ce documentaire est de susciter l’intérêt et de générer des dons et pour cela de promouvoir de manière qualitative et moderne le site de Bredons.
«Nous sommes ravi du résultat avec une qualité du travail tant sur le plan technique que le contenu», reconnait Xavier Fournal, maire d’Albepierre-Bredons.
Promouvoir pour protéger
Pour se faire, comme le rappelle Alexandre Albisson, président de l’association Les amis de Bredons, il a été nécessaire de se rendre aux archives départementales à Aurillac, à l’abbaye de Moissac dans le Tarn-et-Garonne pour comprendre la fondation du prieuré ou encore à Saint-Flour pour retrouver le trésor de Bredons avec pour pièce maîtresse la statue-reliquaire de saint Pierre, conservé au musée de la Haute-Auvergne. Ce travail approfondi met en lumière Bredons comme site remarquable du patrimoine auvergnat mais, que l’histoire n’a pas épargnée au point de parler d’église «martyre».
Peu de temps avant la projection, les adhérents de l’association Les Amis de Bredons tenaient leur assemblée générale. Il était rappelé le travail de promotion du site, et l’accompagnement dans la recherche de fonds pour la restauration de l’église et de son mobilier notamment auprès de la Fondation du patrimoine. L’église est propriété de la commune. C’est aussi l’organisation de visites et du traditionnel concert d’été depuis trois ans dans la collégiale de Murat en attendant la fin des travaux de restauration de l’intérieur et du mobilier. C’est également des conférences sur l’art roman ou le réseau clunisien. Enfin, l’association propose un timbre d’après une photographie d’Antoine Farreyre ou un santon de Durand de Bredons, fondateur du prieuré, par l’artisan santonnier Richard, installé à Aix-en-Provence.
Dates
Les deux premiers épisodes de «Bredons, mille ans d’histoire(s)», ont été présentés à Murat. Les deux suivants le seront au cinéma Le Delta à Saint-Flour, le 9 decembre. À partir de là, les épisodes seront dévoilés un à un chaque premier vendredi du mois à 20 h 30 sur la page facebook des Amis de Bredons. Pour terminer, les dix épisodes seront diffusés ensemble au début de l’été 2026 à Murat.