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Agri emploi 15
Besoin de main d’œuvre : ils ont trouvé la formule adaptée

Comme le Gaec Raymondi-Lacaze, le Gaec des Vents ou encore Jean-Pierre Grimal, ils sont de plus en plus nombreux à opter pour le groupement d’employeurs départemental.

Cédric Ters (au milieu à droite) partage sa semaine entre le Gaec Raymondi-Lacaze (ici Valérie Raymondi et André Lacaze) à Omps et l’exploitation de Jean-Pierre Grimal à Glénat. Une “alternance” qui satisfait employeurs et salarié.
Cédric Ters (au milieu à droite) partage sa semaine entre le Gaec Raymondi-Lacaze (ici Valérie Raymondi et André Lacaze) à Omps et l’exploitation de Jean-Pierre Grimal à Glénat. Une “alternance” qui satisfait employeurs et salarié.
© P.O.
“Pour nous, plus tard ce sera, mieux ce sera” : glisse dans un sourire André Lacaze qui, comme sa conjointe et associée Valérie Raymondi, n’est pas pressé de voir Cédric Ters s’installer. Les deux éleveurs en Gaec à Omps n’ont pas eu besoin de plusieurs jours pour jauger que ce jeune salarié, le premier à intervenir sur cette exploitation à haut potentiel laitier, était une valeur sûre. Pourtant, quand au printemps 2011, André et Valérie se retrouvent à deux en pleine période d’ensilage après la reconversion professionnelle d’un troisième associé du Gaec, l’heure n’est pas à l’optimisme. “On avait besoin de quelqu’un en urgence car on savait qu’à tous les deux, ce serait invivable”, se rappelle Valérie Raymondi. Mais comment trouver au pied lever la perle rare, un salarié capable d’assurer la traite, le soin aux animaux, les gros travaux avec une bonne dose d’autonomie ?

Relais entre offre et demande

C’est en lisant un article dans l’Union du Cantal sur le groupement d’employeurs départemental Agri Emploi 15 que les deux associés décident de taper à la porte de son animatrice, Annie Soulier. Coïncidence spatio-temporelle : cette dernière est justement au même moment en contact avec Cédric Ters, fil de producteurs laitiers à 3 km de là, à Pers. Ce dernier, après un BEP puis un Bac pro au lycée agricole d’Aurillac, cherche un emploi sans écarter le projet de s’installer à terme “si le secteur du lait le permet”. Les choses s’enchaînent alors rapidement et Cédric débute avec un CDD de deux mois sur l’exploitation à hauteur de 14 heures hebdomadaires. Un soulagement pour les membres du Gaec, qui se voyaient mal “faire passer des entretiens d’embauche” et dont les démarches administratives sont réduites au strict minimum puisque Cédric Ters est employé par Agri Emploi 15 qui se charge du contrat de travail, des déclarations d’embauche, des fiches de paie... Le courant passe on ne peut mieux entre les agriculteurs et le salarié si bien que très vite son contrat est porté à trois jours par semaine. Et, confie André Lacaze, “si le prix du lait était où il devrait être, ce serait un temps plein qu’on lui proposerait en période de croisière”. Son temps plein, Cédric Ters l’a effectivement mais grâce aux deux autres jours qu’il effectue chaque semaine chez Jean-Pierre Grimal, éleveur laitier à Glénat, en individuel depuis la dissolution en 2010 du Gaec à trois qu’il avait constitué avec ses deux frères aujourd’hui retraités. Après une tentative avortée d’association avec un tiers et après avoir réduit la taille du cheptel, il conduit son exploitation laitière avec l’appui de deux jeunes salariés, dont Cédric, qui se relaient au cours de la semaine. Un fonctionnement qui convient économiquement tant à l’employeur qu’aux deux salariés et “un investissement rentable”, relève Annie Soulier.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

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