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Bernard Cazeneuve au chevet de la ferme de Saint-Martial-le-Vieux

À peine plus d’un mois après sa rencontre avec les responsables agricoles à l’hôtel Matignon, le Premier ministre Bernard Cazeneuve a tenu ses engagements en se rendant le 10 février à Saint-Martial-le-Vieux, suite à l’incendie criminel du 22 décembre.

© Hélène Charvillat

Plus d’une centaine d’invités attendait patiemment l’arrivée du Premier ministre Bernard Cazeneuve, accueilli comme il se doit par le préfet de la Creuse, Philippe Chopin, à la descente de l’hélicoptère sur le camp de La Courtine. Un dispositif impressionnant des forces de l’ordre était déployé sur le parcours jusqu’à l’arrivée sur la ferme de Saint-Martial-le-Vieux. La visite a commencé par les bâtiments détruits par l’incendie criminel du 22 décembre dont les stigmates restent encore bien visibles. Loin des quelques opposants au centre d’engraissement maintenus à l’écart, le président de la communauté de communes de haute Corrèze, ancien responsable agricole et ex-président de la fédération nationale bovine, Pierre Chevalier a tenu pleinement son rôle d’ambassadeur du monde agricole. Pour Pierre Chevalier, « ce sinistre reste une blessure profonde pour tous les éleveurs et les acteurs de la filière, engagés dans cette démarche ». Rappelant que le Massif central reste avant tout une terre d’élevage qui produit l’essentiel des animaux maigres, la création d’une telle structure était nécessaire, plutôt que de faire partir ces animaux en Italie ou en Espagne pour y être engraissés. « Si l’élevage demeure et reste le dernier rempart contre la friche, sa disparition entraînerait inexorablement la fin de nos territoires. » Fustigeant les prétendues associations de la cause animale, Pierre Chevalier demande : « Mais qui sont-ils ? Que veulent-ils  ? Que font-ils  ? D’où viennent-ils  ? » Autant de questions restant sans réponse. « Notre modèle de production reste à taille humaine, a-t-il martelé. Veulent-ils des systèmes comme aux États-Unis ou au Canada avec des kilomètres de mangeoire exposés à tous les vents du 1er janvier au 31 décembre où plusieurs centaines de milliers d’animaux sont alimentées à base de soja et de colza transgénique  ? Lorsque la France n’aura plus de viande, c’est cette viande-là qu’ils veulent nous faire consommer  ? » Applaudi par un large auditoire, il en appelle à la volonté de l’État pour soutenir l’élevage avec un plan d’adaptation et de modernisation adéquat. Le maire de Saint-Martial-le-Vieux, Jean Robineaux, a souligné les difficultés du monde agricole et plaidé la cause agricole en invitant le Premier ministre à soutenir ce projet réussi, porté par les agriculteurs motivés. Michel Vergner, député-maire de Guéret et président de la commission élevage à l’Assemblée Nationale n’a pas manqué de réitérer son soutien total à tous les éleveurs et acteurs du monde agricole. « J’ai suivi ce dossier depuis son origine et je continuerai à le défendre jusqu’au bout, car il correspond à un modèle économique viable et fiable », a-t-il lancé, rappelant l’amère expérience du projet d’abattoir à Guéret qui avait fini par être abandonné par son initiateur en raison de la pression de ses détracteurs.

La suite dans le Réveil Lozère, page 6, édition du 23 février, numéro 1398.

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