Aller au contenu principal

Fin Gras du Mézenc
Bernard Bonnefoy : "On se retrouve avec un produit d’excellence et de qualité qui devient moins cher"

La fête du Fin Gras du Mézenc, organisée le week-end des 7 et 8 juin, a été un vrai succès, avec près de 5000 personnes au Cros-de-Géorand. Mais Bernard Bonnefoy, président de l'association du Fin Gras du Mézenc, est préoccupé par le fait que cette viande AOP rentre doucement dans le rang. 

Au Cros-de-Géorand, dimanche 8 juin, les élus ont salué l'importance de l'AOP du Fin Gras du Mezenc sur le territoire, tout en remerciant les éleveurs, les visiteurs et les bénévoles présents.
© M.M

Dans quel état d’esprit êtes-vous, à la clôture de cette saison et quel bilan pouvez-vous en tirer ?

Bernard Bonnefoy : « Nous sommes dans un contexte où il y a un manque de viande, et les prix des viandes standards sont en train de rattraper ceux du Fin Gras, même s’il existe encore un écart. Aujourd’hui, on se retrouve avec un produit d’excellence et de qualité qui devient moins cher comparé aux autres viandes. Par contre, même si le consommateur devient plus exigeant et privilégie la viande de qualité, il faut une prise de conscience générale sur le prix de l’alimentation. Nous restons solides, avec un accord de principe : ne pas augmenter les prix par spéculation. L’AOP demeure un gage de solidité aujourd’hui ».

Quelle stratégie pouvez-vous mettre en place pour continuer à différencier le Fin Gras du Mézenc ?

B.B : « On mise beaucoup sur l’affectif et le mode de production. Les éleveurs sont très proches de leurs animaux, et même si l’aspect économique est important, quand il prend trop le dessus, les éleveurs s’éloignent des bêtes, ce qui crée un mal-être et rompt la relation homme-animal. La robotisation, par exemple, peut accentuer cette séparation. Il faut préserver ce lien, ce pacte entre l’éleveur et l’animal. Nous sommes fiers d’être éleveurs de Fin Gras. Ce n’est pas la panacée sur le plan économique, mais l’éleveur parvient à s’en sortir, et surtout, cela a du sens ».

" L’AOP demeure un gage de solidité aujourd’hui "

Qu’apporte l’AOP au territoire ?

B.B : « C’est avant tout une aventure humaine. Le massif du Mézenc agit comme un trait d’union : au début, les éleveurs faisaient travailler l’Auvergne et Rhône-Alpes, puis il y a eu la réunion. C’est une action porteuse de sens et aujourd’hui, on se retrouve au cœur de ce territoire, preuve qu’il ne faut pas être trop pressé. La clé, c’est la patience et le soin. »

 

Propos recueillis par L'Avenir Agricole de l'Ardèche

Les plus lus

Pour les producteurs de lait, l'interprofession doit être une instance de dialogue  sur tous les sujets.
« Les industriels veulent-ils encore faire tourner leur usine avec du lait français ? »

Après la démission du président du Cniel, et alors que les producteurs de la zone Alpes Massif central alertaient depuis…

Deux hommes et une femme devant le panneau de l'hostellerie
La famille Rouchet redonne vie à Curebourse

Bien implantés à Aurillac, Mickaël et Audrey Rouchet ont racheté l’hostellerie Saint-Clément, avec l’ambition d’y accueillir…

Une attaque de loup sur brebis et agneau, le 24 octobre dernier à la Tour d’Auvergne, a été confirmée par l’OFB
Une première attaque de loup dans le Puy-de-Dôme

En octobre, 4 nouveaux signalements de constats de prédation avec suspicion de loup ont fait l'objet d'expertise par le…

Les coupures de journaux de 1983
20 octobre 1983 : quand la tondue de Saint-Flour sortait de l'ombre

Le film, “La recluse de Saint-Flour, contre-enquête” revient sur l’affaire Esther Albouy. 
Il déroule l’existence de “…

L'alimentation animale, la clé de performance productive des animaux

Une alimentation adaptée et une gestion optimisée des fourrages participent à garantir les performances du troupeau laitier et…

En présence d’Emmanuel Ferrand, conseiller régional, délégué au fonds Feader, Ludivine et Pierre Lot ont présenté leur exploitation agricole.
Garantir des prêts à l'installation en agriculture, c'est possible en Auvergne-Rhône-Alpes

Ludivine Lot s'est installée aux côtés de son conjoint, Pierre au Breuil dans l'Allier grâce notamment au fonds de garantie…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière