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«Bâtir un état des lieux exhaustif»

Devant la persistance de de la sécheresse et un contexte économique difficile, la chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme lance une enquête d’estimation des besoins des agriculteurs.

La Chambre d’Agriculture, sous l’impulsion des élus issus de la Fnsea et des JA 63, souhaite bâtir un état des lieux des besoins et des potentiels de productions sur le département. Une enquête va être adressée par cette dernière à tous les agriculteurs pour recenser les impacts de la sècheresse qui se poursuit. L'objectif étant d'établir un constat significatif. Le point sur la démarche, avec Denis Guérin, vice-président de la Chambre d’Agriculture du Puy-de-Dôme.

Aléas climatiques, tous touchés dans le Puy-de-Dôme ?

Oui, malgré une hétérogénéité constatée. Hélas, les années se suivent et se ressemblent. 2018 a laissé les agriculteurs en panne sèche, 2019 a également débuté avec de mauvaises conditions climatiques, vent, gel, hétérogénéité des précipitations, températures... Ces difficultés touchent toutes les filières et de nombreux secteurs du département, notamment la Limagne Sud qui paie un lourd tribut cette année encore. Plusieurs filières sont touchées. L’élevage bien évidemment par la pénurie de fourrages et de paille annoncée et des stocks nuls, mais aussi les productions végétales qui ont parfois été ressemées à plusieurs reprises. Certains agriculteurs se trouvent contraints d’ensiler des céréales immatures ou ne moissonneront pas demain. Si dans ces cas-là, nous avons pour habitude de concentrer nos efforts sur l’aspect fourrages pour subvenir aux besoins des animaux, cette année, il semble aussi indispensable de se focaliser sur les agriculteurs en productions végétales en actionnant tous les leviers notamment auprès de partenaires.

Quelle démarches la Chambre d’Agriculture a-t-elle débutées ?

Bien évidemment, la Chambre d’Agriculture que nous représentons désormais ne pourra pas exaucer tous nos souhaits de récoltes abondantes ou de solutions clés en main, à des coûts dérisoires ! C’est pour cela qu’il nous semble indispensable de chiffrer l’état actuel des besoins et potentiels de nos cultures et productions fourragèresdépartementales afin d’établir un état des lieux. Plus cet état des lieux sera rempli précisément et en nombre, plus il sera facile d’élaborer des pistes pour anticiper, malgré tout, des solutions à apporter. Aussi, à plus long terme, nous avons comme priorité la gestion de l’eau. Un tel état des lieux est un argumentaire indispensable pour les acteurs avec lesquels nous discutons !

Comment va se formaliser le questionnaire ?

Nous avons fait parvenir, cette semaine aux agriculteurs le questionnaire ci-dessous, que nous invitons à compléter et nous retourner rapidement. Un SMS a également été envoyé à tous les agriculteurs avec un lien à compléter en ligne, pour plus de facilité et de rapidité. Les animateurs de territoires sont disponibles pour prendre les réponses au téléphone.

Et ensuite ?

Les questionnaires seront ensuite dépouillés, afin d’estimer plus finement les besoins globaux et les potentiels de récolte sur le département dans un premier temps. Connaissant les difficultés de nos différentes productions, le positionnement sur un prix raisonnable que vous indiquerez pourra permettre d’échafauder de potentielles démarches de contractualisation au sein du département. Bien évidemment, certains songent à la décapitalisation ou à de nouvelles techniques économes, les services de conseil de la Chambre d’agriculture et de l’Ede sont à votre disposition pour tout renseignement et besoin d’appui technique afin d’en évaluer les conséquences. Dans un second temps, les données traitées permettront de chiffrer les pertes économiques et le rôle assurantiel de l’eau dans nos territoires.

Estimez l’impact de la sécheresse et de vos besoins avant le 7 juin 2019

Participez à l’enquête d’estimation en remplissant les questionnaires ci-dessous (Grandes cultures et/ou Elevage) .Vous pouvez aussi vous les procurer dans les bureaux des territoires, ou les remplir sur le site internet de la Chambre d’Agriculture.

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