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Baisse de la TVA : bons points pour les Cantaliens

L’Umih 15 estime que 70 % des établissements cantaliens ont baissé leurs prix.

Sept établissements sur dix dans le Cantal auraient “joué le jeu”.
Sept établissements sur dix dans le Cantal auraient “joué le jeu”.
© P. O.

Marre de voir leur profession mise à l’index par les médias. “Dans les reportages nationaux, on ne montre que des établissements qui ne jouent pas le jeu de la baisse de la TVA”, déplore Thierry Perbet, président de l’Umih 15. Un président d’autant plus amer que les établissements cantaliens font eux, au contraire, figure de très bons élèves. Ainsi, d’après une enquête menée par l’Union des métiers de l’industrie hôtelière, 70 % des professionnels du département ont effectivement baissé leurs tarifs. “On a les mêmes échos de nos clients représentants qui se déplacent un peu partout en France et qui nous disent qu’ici, la baisse a été effective”, confirment Éric et Karine Robert, propriétaires de l’hôtel-restaurant La Thomasse, établissement choisi pour communiquer le 24 juillet sur ce premier bilan après trois semaines d’application de la baisse de la TVA dans la restauration. Une mesure dont le président de l’Umih 15 rappelle au passage qu’elle n’est pas une obligation et un constat qui tranche avec l’avarice supposée des Auvergnats : “Ici, les restaurateurs respectent leurs clients et ils espèrent que cette baisse des tarifs va être l’occasion d’une fréquentation encore plus régulière”, commente T. Perbet, pour qui il n’est pas question de jeter l’opprobe sur les 30 % restants.

Des marges parmi les plus faibles
Selon lui, en effet, seuls 10 % des établissements du département traîneraient volontairement des pieds pour baisser l’addition. Quant aux autres, il s’agirait de structures qui n’ont pas augmenté leurs tarifs depuis plusieurs années ou qui saisiraient l’opportunité de cette baisse de charges pour mettre aux normes leurs établissements. “Pour d’autres encore, cette mesure va très clairement leur permettre de se maintenir”, précise Thierry Perbet. D’autres enfin seraient perdants dans cette option, les aides d’État dont ils disposaient jusqu’alors (180 euros/salarié et par mois) étant plus avantageuses. Et l’Umih 15 insiste sur le paradoxe : “Alors qu’on a un des meilleurs rapports qualité prix et des marges parmi les plus faibles, c’est encore nous qui faisons l’effort”. C’est aussi pour cette raison que la baisse de la TVA ne devrait pas se traduire ici par des créations d’emplois avant plusieurs mois. Comme lui, Éric et Karine Robert ont bien du mal à comprendre que d’autres en France n’appliquent pas une mesure “qu’on revendiquait depuis une dizaine d’années”. “Si un jour l’Union européenne supprime la TVA parce qu’on n’a pas su l’appliquer en France, ce sont les professionnels cantaliens qui vont une nouvelle fois être sanctionnés”, met en garde le président de l’Union cantalienne. Thierry Perbet ne voudrait pas non plus que ces bons élèves cantaliens soient les victimes d’un excès de zèle de la DGCCRF, Christine Lagarde ayant annoncé le renforcement des contrôles des agents départementaux de la concurrence et de la répression des fraudes. “Nous avons d’ailleurs demandé par courrier à la DGCCRF de préciser clairement ce qui est attendu”, explique le responsable de l’Umih, regrettant par ailleurs que des restaurateurs aient diminué leurs prix sans forcément le mettre en évidence.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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