Avenir de la Pac : l’inconnue budgétaire brouille le débat
En l’absence de vision claire sur ce que seront les futures finances de l’UE et sans proposition de la Commission européenne sur l’orientation de la prochaine Pac, les débats des ministres de l’agriculture de l’UE le 17 juillet à Bruxelles sont restés flous.
Chaque État membre a donné son point de vue sans que de grandes lignes ne se dégagent vraiment, entre les nouveaux États membres qui veulent une convergence des paiements directs, ceux du nord de l’Europe une Pac orientée vers le marché et les autres un budget suffisant pour répondre aux nouveaux défis tels l’environnement, le climat ou le bien-être animal.
Financement de la Pac (sur la base du document de réflexion de la Commission européenne), simplification à plus ou moins long terme, résultats de la consultation publique sur l’avenir de cette politique. Les discussions des ministres de l’agriculture de l’UE lors de leur réunion du 17 juillet à Bruxelles, n’ont pas apporté beaucoup d’enseignements. En attendant les propositions de la Commission européenne toujours prévues pour la fin de l’année, chacun a mis en avant ses priorités.
Les États membres du groupe de Visegrad, Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie, élargi à la Bulgarie, la Roumanie et la Slovénie, ont présenté une déclaration conjointe dans laquelle ils se prononcent contre le cofinancement des aides directes de la Pac, estimant qu’une telle mesure pourrait créer un fossé encore plus important entre nouveaux et anciens États membres. Ils plaident au contraire pour une convergence des soutiens directs. Plusieurs délégations la France et l’Espagne notamment, ont soutenu ces positions.
Le commissaire européen à l’agriculture s’est lui aussi félicité que « les États membres ne veuillent pas d’un cofinancement du premier pilier ». « Il importe que tout le monde soit mis sur un pied d’égalité dans les États membres et que la Pac soit financée sur une base européenne », a ajouté Phil Hogan.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1420, du 27 juillet 2017, en page 7.