Aller au contenu principal

Autonomie et prévention, deux clés pour mieux gérer les risques en agriculture

Les JA de Haute-Loire seront réunis en assemblée générale vendredi 16 février à 20 heures à la salle polyvalente de St Christophe sur Dolaizon.

L'agriculture est un secteur particulièrement exposé aux risques, mais il est possible d'anticiper et de mettre en oeuvre des stratégies afin de se protéger au mieux.
L'agriculture est un secteur particulièrement exposé aux risques, mais il est possible d'anticiper et de mettre en oeuvre des stratégies afin de se protéger au mieux.
© © Réussir SA / J.-C. Gutner

Les Jeunes Agriculteurs de Haute-Loire ont choisi de s'intéresser aux risques sur une exploitation de polyculture-élevage, pour les anticiper et ainsi réduire les conséquences souvent très lourdes pour les agriculteurs ; ce sera donc le thème de leur rapport d'orientation présenté à l'occasion de l'assemblée générale de JA43 vendredi 16 février à 20 h à St Christophe sur Dolaizon.
Dans un premier temps, ils vont lister tous les risques qui peuvent survenir sur une exploitation, et inutile de préciser que la profession peut être soumise à un grand nombre d'aléas, qu'ils soient conjoncturels, sanitaires, climatiques, structurels, personnels ou professionnels, sociétaux, réglementaires, institutionnels, économiques... Bref, selon les rapporteurs, «l'agriculture est un secteur particulièrement exposé aux risques. Les exploitants sont ainsi confrontés à différents risques spécifiques, amplifiés par les évolutions de notre environnement : changement climatique, catastrophes naturelles, maladies des animaux et des agriculteurs...

«À chaque risque, sa solution»
Ces risques sont multiples car existant à différentes échelles : exploitation, bassins, filières...». Et de préciser que s'«il est pour certains, impossible d'agir en amont, comme pour les problèmes climatiques», il est néanmoins «possible de mettre en oeuvre des outils et des stratégies afin de protéger au mieux l'exploitation et l'agriculteur».
Et c'est donc ces solutions que les jeunes se proposent de partager avec leurs adhérents, en précisant «à chaque risque sa solution». Mais avant de se lancer dans une énumération de propositions, ils invitent chacun à se pencher sur les risques éventuels auxquels ils peuvent être confrontés, d'en mesurer l'importance et les menaces, et de mettre en évidence une stratégie de gestion.
Face aux risques conjoncturels, qui «touchent aux performances économiques de l'entreprise» et sur lesquels il est difficile voire impossible d'agir directement, les JA invitent les agriculteurs à protéger leurs entreprises. Contractualisation, diversification, signes de qualité, encadremet des promotions, et instauration d'un prix plancher... sont autant d'outils sur lesquels s'appuyer. Concernant les risques sanitaires, les rapporteurs prônent notamment une harmonisation des règles européennes, et un meilleur suivi des produits alimentaires...
Sur les risques structurels et la perte de terres agricoles en particulier, les jeunes souhaitent une véritable «politique de conservation du foncier agricole forte». Et ils insistent pour que nombre d'agriculteurs et agricultrices s'investissent au sein d'organismes et instances décisionnels locaux. Autres risques pointés du doigt par les JA, ce sont les risques réglementaires et là, ils n'en peuvent plus de la sur-réglementation franco-française et demandent que la France «s'aligne sur l'Europe» sans en rajouter. Enfin, la pression sociétale avec des courrants trop souvent à charge contre l'agriculture pèse sur le moral de la profession. Une meilleure communication autour des pratiques agricoles pourrait rééquilibrer les forces et contrer ces attaques incessantes.
S'il est «impossible d'éviter à 100% les risques, essayer de les gérer en amont, et notamment grâce à l'autonomie, permet de se mettre à l'abri» dit le rapport d'orientation. «Être plus autonome sur sa ferme, c'est une assurance supplémentaire pour la durabilité de son entreprise grâce à une minimisation des risques», telle est la conclusion des travaux des JA pour leur assemblée générale 2018 ; ils vous invitent nombreux à venir partager ce temps de réflexion.

Les plus lus

Pour les producteurs de lait, l'interprofession doit être une instance de dialogue  sur tous les sujets.
« Les industriels veulent-ils encore faire tourner leur usine avec du lait français ? »

Après la démission du président du Cniel, et alors que les producteurs de la zone Alpes Massif central alertaient depuis…

Nicolas Peny (au centre) a ouvert les portes de son exploitation aux agents de l'OFB en formation.
Les agents de l'OFB ont désormais l'obligation de se former à la découverte de l'agriculture

Une quinzaine d'agents de l'OFB AuRA a suivi une formation de trois jours pour en apprendre davantage sur le monde agricole,…

Deux hommes et une femme devant le panneau de l'hostellerie
La famille Rouchet redonne vie à Curebourse

Bien implantés à Aurillac, Mickaël et Audrey Rouchet ont racheté l’hostellerie Saint-Clément, avec l’ambition d’y accueillir…

Une attaque de loup sur brebis et agneau, le 24 octobre dernier à la Tour d’Auvergne, a été confirmée par l’OFB
Une première attaque de loup dans le Puy-de-Dôme

En octobre, 4 nouveaux signalements de constats de prédation avec suspicion de loup ont fait l'objet d'expertise par le…

L'alimentation animale, la clé de performance productive des animaux

Une alimentation adaptée et une gestion optimisée des fourrages participent à garantir les performances du troupeau laitier et…

Assurance prairies : tous les "indices" de la faillite d’un système

Les éleveurs assurés laissés au bord de la route par un indice satellitaire défaillant qui occulte complètement la sécheresse…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière