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Autec, nouveau fleuron technologique de l'activité économique cantalienne

La semaine dernière, la famille Lafon, père et fils, a présenté le dernier-né d'un empire qui pèse désormais 140 MEUR de chiffre d'affaires grâce à ses 350 collaborateurs.

Aurélien Lafon, très fier de pouvoir présenter Autec aux autorités lors de l'inauguration officielle.
Aurélien Lafon, très fier de pouvoir présenter Autec aux autorités lors de l'inauguration officielle.
© J.-M. A.

A utec, retenez bien ce nom car il représente l'entreprise de demain. "Au" comme Aurillac, "Au" comme Auvergne, "Au" comme automotive, "et "Au" comme Aurélien ? "Ah non, je ne me permettrais pas !", commentait, vendredi, Aurélien Lafon, tout heureux d'inaugurer son nouveau site de production de 14 000 m2 situé à Ytrac.
Mais attention, pas n'importe quel site, "une étape importante dans la vie de notre entreprise", annonçait le jeune entrepreneur, qui a pris la succession de son père, tout en rappelant son "attachement à Aurillac et au Cantal. Nous avons nos racines dans ce département dont nous sommes fiers de pouvoir contribuer au développement économique".

Leadership français
Pour replacer l'inauguration dans son contexte, Aurélien Lafon a rappelé l'aspect familial de cette entreprise, Europe Service, créée en 1992 par son père Guy, et Alain Lespine, et qui s'appuie sur la commercialisation de matériels de voirie et pièces de rechange, la construction de stations de saumure et de lames à neige.
Une belle histoire qui dure depuis 30 ans, "30 ans de vente et de services, 30 ans de fabrication et de projets, 30 ans de développement et d'innovations, 30 ans de croissance..." Aurélien Lafon n'oublie pas non plus le chemin parcouru grâce aux marques Sicométal ou encore Bialler "qui ont participé au développement des matériels de déneigement".
Au fil du temps, Europe Service s'est hissé comme l'un des leaders français de deux domaines d'activités : la viabilité hivernale et l'environnement. Si l'on ajoute la branche de distribution automobiles et poids lourds, "l'ensemble de nos activités et sociétés représente aujourd'hui un effectif total de 350 salariés pour un chiffre d'affaires de 140 MEUR. Parce qu'il est naturel d'être à l'écoute des clients, de leurs demandes, d'entretenir des relations de confiance et de qualité, de faciliter la vie professionnelle de nos collaborateurs", l'entreprise est également animée "par la volonté de fabriquer des produits innovants et d'apporter des services performants pour une mobilité durable dans nos collectivités et villes de demain", poursuivait Aurélien Lafon.
C'est donc avec cette même ligne directrice qu'Europe Service a fait le choix ambitieux d'un "programme de réindustrialisation de nos productions ici, dans le Cantal" et franchit un cap "avec la création de cette nouvelle unité industrielle, robotisée, numérisée et respectueuse de l'environnement". Un projet des plus structurants pensé "avec  l'objectif de ramener toutes nos productions en France", de développer de nouveaux "produits favorisant le développement durable", mais aussi "d'assurer la pérennité de l'entreprise avec sa propre unité de fabrication", sans oublier "la création d'emplois qualifiés" et surtout "non délocalisables".
Un long processus débuté en 2018 avec l'achat de huit hectares, grâce au groupe Altitude qui a libéré du terrain sur Ytrac. Derrière, c'est une prouesse architecturale pour répondre aux "obligations d'un tel site de production" et des efforts qui se poursuivront pour "assurer une production neutre en CO2" et avec "des besoins énergétiques considérablement réduits". Demain, ce sera aussi un système photovoltaïque sur le toit qui "alimentera l'installation en électricité verte".
Au total, un projet de près de 19 MEUR(2), "le plus gros que nous n'ayons jamais réalisé", avouait Aurélien Lafon, et la volonté de prouver que "l'industrie française a la capacité de retrouver son autonomie, sa compétitivité".

(1) En présence de l'ensemble des élus du Cantal, du préfet, mais aussi de Laurent Wauquiez, président de la Région fortement impressionné par la dynamique cantalienne en matière de nouvelles technologies.
(2) Avec le soutien de la Région (1,45 MEUR), l'État (1,1 MEUR), la Caba (50 000 EUR).

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