«Les mycotoxines représentent aujourd’hui un réel problème en élevage », souligne Séverine Brunet, en charge de la recherche, du développement et du soutien technique des conseillers spécialisés ruminants chez Alicoop. « Ce problème se pose notamment en vaches et chèvres laitières. Le rumen a la capacité de détoxifier certaines mycotoxines, mais chez les animaux à haut niveau de production ou en début de lactation, la vitesse de transit limite cette possible détoxification. De plus, il n’est pas toujours évident pour l’éleveur, de poser l’hypothèse du risque mycotoxines lors de problème sur les animaux. En effet, s’il n’y a pas de mycotoxines sans moisissures, les moisissures meurent, alors que les mycotoxines seront toujours présentent dans ou sur le substrat contaminé. Or, en France, les principales mycotoxines retrouvées en élevage ruminant sont des mycotoxines de champs. L’absence de moisissures sur un fourrage, si le silo a bien été confectionné, ne signifie donc pas absence de mycotoxines. Et à l’inverse, la présence de moisissures n’implique pas automatiquement production de mycotoxines. D’où la difficulté d’aborder le sujet », poursuit Séverine Brunet.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 20 avril 2012.