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« Arrêtons de gâcher notre potentiel »

De passage en Auvergne, à l’occasion du congrès de l’UDSEA du Puy-de-Dôme, Xavier Beulin, président de la FNSEA depuis 2010 est revenu sur les dernières actualités du monde agricole.

Quel sera le thème du prochain congrès de la FNSEA organisé fin mars à Saint-Étienne ?
Nous allons poursuivre nos travaux sur le thème de l’agriculture en mouvement. L’idée, c’est d’abord de faire un point sur l’année syndicale qui a été très riche. Nous sommes face à une situation conjoncturelle qui n’est pas fameuse. En dehors de la viticulture, toutes les productions sont en grandes difficultés. Nous avons, par ailleurs, un énorme chantier sur la simplification, les normes et la réglementation. Notre pays doit se remettre dans la norme européenne que ce soit en termes de directive sur l’environnement ou sur le social. Dans beaucoup de domaines, la France a beaucoup surtransposé les directives et les normes européennes. Il faut en finir avec cette surenchère.
Vous sentez-vous soutenu par le ministre de l’Agriculture ?
Cela a été un peu long à venir mais maintenant je crois que oui. L’agriculture a été dernièrement sous les feux des projecteurs dans le cadre du SIA. On a le sentiment que les Français sont attachés à leurs produits de terroirs et qu’en même temps, il y a toujours une forme de suspicion à l’égard des pratiques des agriculteurs qui sont pourtant les artisans de ces produits. Pour répondre à cette problématique, nous devons communiquer de manière suffisamment audible. En cumulant tous les budgets communication qui se font autour de l’agriculture, nous arrivons à des chiffres colossaux de l’ordre de 60 à 80 millions d’euros par an. Avec au final, un résultat qui pourrait être sans doute meilleur. D’où l’intérêt de rendre nos actions plus cohérentes et convergentes. Il nous faut être plus pédagogue face au citoyen-consommateur qui souvent est très paradoxal dans ses a priori concernant l’alimentation. Il veut de l’origine, de la traçabilité, de la sécurité, de la qualité et en même temps, il veut un prix mondial. C’est une première difficulté. Par ailleurs, il y a une sorte de confusion consistant à penser que tout ce qui est petit est bon et tout ce qui est plus optimisé et industriel est mauvais. Les médias sont nombreux à véhiculer ce type de messages. Très attachés aux traditions, à l’excellence, aux terroirs, certains citoyens refusent toutes formes de modernité. Quand on évoque l’innovation au service de l’agriculture, il y a toujours une forme de réticence. Et pourtant nous sommes convaincus que c’est par l’innovation, la recherche et le développement que nous rendrons notre agriculture plus performante d’un point de vue économique, social et environnemental.

La suite dans le Réveil Lozère, page 3, édition du 19 mars 2015.

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