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Après Paris et Bruxelles : Charges 1/ Prix 0 le combat continue

Pour le président de la FRSEA Massif central, alors que la crise agricole sévit de toute part en Europe, l'autisme dont fait preuve la Commission européenne est indécent.

Patrick Bénézit: "La Commission est complètement à côté de la plaque".
Patrick Bénézit: "La Commission est complètement à côté de la plaque".
© S.Chatenet

1000 à Paris accompagnés de 50 tracteurs et 300 à Bruxelles. Les agriculteurs du Massif central ont participé en masse aux manifestations agricoles de ces derniers jours. Si pour le président de la FRSEA Massif central, sur le volet « charges », il faut reconnaître des avancées, sur le volet prix, il déplore comme la plupart des pays européens, l'inertie inquiétande de la Commission européenne.

Quel bilan peut-on faire de la manifestation initiée par la FNSEA et les JA, le 3 septembre dernier à Paris ?

Patrick Bénézit : A crise exceptionnelle, mobilisation exceptionnelle, et je veux saluer l'investissement de tous les départements du Massif central qui, avec 1.000 agriculteurs et une cinquantaine de tracteurs, étaient largement représentés place de la Nation. La crise est si aigue que l'on peut comprendre le désarroi de certains. Pour autant, nous pouvons mettre en avant un certain nombre d'avancées notamment sur le volet des charges. Le moratoire sur les normes, l'année blanche sur les indemnités d'emprunt, l'exonération de la taxe sur le foncier non-bâti (TFNB) y compris pour les fermier, la modification des assiettes de calcul des charges sociales MSA par rapport aux moyennes triennales ou encore la réduction de moitié des cotisations familiales sont des mesures positives. En revanche les augmentations du fonds d'allégement des charges (FAC) et des prises en charges MSA ne sont pas suffisantes. Aujourd'hui, les départements doivent redoubler de vigilance pour que les administrations concernées rendent effectives ces mesures le plus rapidement possible.

 

Sur le volet prix, est-on encore loin du compte ?

P.B : Les producteurs n'en peuvent plus d'être les seules variables d'ajustement dans les relations commerciales. En juin, des accords ont été obtenus. Il serait temps que les pouvoirs publics fassent preuve de plus d'investissement et d'autorité pour veiller au respect des engagements pris par les opérateurs devant eux, il y à peine trois mois. Ces engagements doivent évidemment être doublés de mesures européennes pour soutenir le marché. Et c'est sur ce volet que la mobilisation de lundi à Bruxelles a pris tout son sens.

 

 

A Bruxelles, le caractère « historique » de la mobilisation agricole ne semble pas galvaudé. Et pourtant face à ce raz-de-marée agricole, on a le sentiment que la Commission s'est mise dans une posture de « circulez à rien à voir »...

P.B : A Bruxelles, la preuve a été faite que tous les pays européens sont touchés par la crise. Nous étions 4.000 paysans français sur place, dont 300 du Massif central, mais il y avait aussi des allemands, des belges, des italiens, des espagnols... Des milliers d'agriculteurs qui attendaient autre chose que du mépris de la part d'une Commission européenne qui résolument est à côté de ses pompes.

Recueillis par Sophie Chatenet

Retrouvez l'intégralité de cette interview dès jeudi 10 septembre dans votre journal agricole départemental.

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