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Haute-Loire
Après le bureau d’études, l’élevage à la ferme

Delphine Sigaud est installée en Groupement agricole d’exploitation en commun avec sa mère depuis 1 an. Elles élèvent des vaches allaitantes et des chevaux.

Delphine apprécie tout particulièrement le contact avec la clientèle de ses randonnées équestres.
Delphine apprécie tout particulièrement le contact avec la clientèle de ses randonnées équestres.
© D.R.

Delphine Sigaud a choisi le métier d'éleveur. Après avoir travaillé quelques années à Saint-Etienne, dans la Loire, dans un bureau d'étude paysagère, cette jeune fille de 30 ans s'est installée l'année dernière avec sa mère Christine sur la commune de Saint-Martin-de-Fugères. Le Groupement agricole d’exploitation en commun (Gaec) « Domaine de Bonnefont » a été créé autour du cheptel allaitant conduit par sa mère depuis 1999 et de l’élevage de chevaux couplé à une activité de tourisme équestre orchestrés par Delphine.

 

Polyvalence

Passionnée par les chevaux depuis de nombreuses années, Delphine a pris soin de compléter sa formation en passant son diplôme d'ATE (Accompagnateur de tourisme équestre) et un BP JEPS (Brevet professionnel de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport) dans le domaine de l'équitation. Elle peut désormais s'accomplir dans l'élevage de chevaux et proposer à une clientèle touristique mais aussi locale des séjours et randonnées équestres autour de la ferme. Sur ce Gaec, les tâches sont précisément réparties. Christine s'occupe des vaches allaitantes et surtout de l'atelier de découpe de viande installé sur la ferme et dont les travaux de mise aux normes sont en voie d'achèvement. Delphine s'occupe des chevaux, de l'accueil des randonneurs. Mais toutes deux restent polyvalentes : « Nous sommes chacune capable de nous occuper des deux cheptels. En revanche, ma mère n'assure jamais l'accompagnement des randonnées équestres car elle n'a pas les diplômes nécessaires ; cela ne correspond pas non plus à une activité dans laquelle elle souhaite s'investir ». Pour Delphine, le fait d'être une femme n'est en aucun cas un handicap, bien au contraire. C'est même plutôt un atout en particulier dans l'activité d'accueil à la ferme qu'elle propose. « J'apprécie beaucoup le contact avec la clientèle principalement composée de familles, de groupes d'amis ou d'enfants… Je les accompagne à cheval et j'en profite pour leur faire découvrir notre environnement (la culture de la Lentille verte du Puy, nos paysages, etc.) et notre vie à la campagne ». Pour faire connaître son activité de tourisme équestre, Delphine Sigaud a mis sur pied un site internet (www.equitation43.com) qu'elle anime elle-même et participe à d'importants salons équestres (Lyon, Paris, Avignon).

 

En tant que femmes, Delphine et Christine ne rencontrent pas de difficultés particulières sur leur Gaec. « Nous n'avons pas de grands bâtiments à nettoyer puisque nos chevaux et nos vaches Aubrac sont à l'extérieur toute l'année et nous n'avons pas de contact avec les négociants (un milieu que je perçois comme plus difficile pour des femmes) puisque nous pratiquons la vente directe de viande à la ferme », explique Delphine. En revanche, lorsque ces deux agricultrices doivent accomplir des tâches un peu plus physiques (à la période des foins par exemple, ou pour l'entretien des clôtures), elles font appel à du renfort par le biais de l'entraide agricole. « Mais l'appel au renfort n'est pas une spécificité féminine, car dans mon entourage certains éleveurs ont eux aussi besoin d'aide et en particulier lors des travaux d'ensilage ! ». Si certains commerciaux ou acheteurs de génisses qui se rendent sur la ferme demandent en priorité à parler à son père, ne pensant pas au premier abord que Delphine est l'une des deux chefs d'exploitation, Delphine n'est pas vexée pour autant ; elle préfère en sourire…

Le Gaec en chiffres

- SAU : 57 ha

- Troupeau allaitant : 30 vaches de race Aubrac en extérieur avec une écurie couverte pour l'alimentation. Découpe et vente directe de viande à la ferme et vente de génisses pour la reproduction.

- Troupeau équin : 20 chevaux dont 10 de race Barbe (race d'Afrique du Nord) pour l'élevage et 10 croisés pour les randonnées.

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