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Aider les filières bovines à s’adapter au changement climatique

Depuis 2020, un projet porté par l’ADEME, la Région Nouvelle-Aquitaine et la Chambre Régionale d’Agriculture étudie les pistes possibles d’adaptation au changement climatique pour la filière bovin lait et la filière bovin viande. Les premiers enseignements d’ADAPT’AGRO sont désormais connus.

© Réussir SA

Face à la réalité du changement climatique, les filières travaillent d’arrache-pied pour s’adapter et rechercher des solutions opérationnelles face aux évolutions de température et de pluviométrie. Il y a maintenant trois ans, l’ADEME a lancé en partenariat avec la Région Nouvelle-Aquitaine et la Chambre Régionale d’Agriculture une concertation des différents acteurs de l’agriculture régionale pour se préparer aux années à venir. « L’objectif, rappelle Mathieu Anglade, directeur régional de l’ADEME en Nouvelle-Aquitaine, était de les aider à élaborer leurs stratégies d’adaptation et d’identifier les meilleures pistes d’action. ». Deux filières ont été retenues pour le projet filière bovins lait (via le CRIEL) et la filière bovins viande (via INTERBEV). « Il s’agissait des filières dont les travaux sur le sujet étaient les plus avancés et qui étaient les plus impactées par les risques liés au changement climatique », précise Mathieu Anglade. Durant plus de dix-huit mois, les deux filières ont été accompagnés dans l’identification des risques de tout ordre auxquels elles sont soumises : financier, économique, technique, humain, … Venaient ensuite une phase de réflexion autour des actions à mettre en place et de hiérarchisation. Au final une stratégie à court moyen et long terme a été établie pour s’adapter au changement climatique. Si les premières actions sont déjà en place d’autre nécessitent des recherches préalables et la mobilisation de nouveaux financements.
Chacune des deux filières a tiré des enseignements d’ADAPT AGRO. Trois grands facteurs de vulnérabilité sont notamment à prendre en compte. Le premier est la menace qui pèse sur la ressource fourragère malmenée notamment par la modification de la saisonnalité, la raréfaction de l’eau, la vulnérabilité de la production ou encore la fourniture d’aliments complémentaires. Les troupeaux sont également fragilisés par l’apparition de nouvelles maladies, l’augmentation de la mortalité, la baisse de la reproduction et les impacts sur la quantité et la qualité des productions. Enfin,  la chaîne aval est impactée particulièrement dans la filière bovin lait, avec des dispositifs de collecte, de transformation et de distribution touchés par des risques pesant sur les infrastructures et les bâtiments, une baisse du nombre de jours de transport autorisés, des difficultés de stockage, etc.
Face à ces enjeux des perspectives existent et des objectifs ont été fixés parmi lesquels la sécurisation de l’autonomie fourragère, l’adaptation des bâtiments pour une moindre consommation énergétique et un bien-être animal renforcé ; une plus grande surveillance sanitaire des animaux, la réorganisation de la chaîne aval (collecte, transformation, distribution)… La question de l’eau a, elle aussi, été évoquée. Si l’accès à la ressource « pose de multiples questions » pour Mathieu Anglade, « tout le monde est prêt à dialoguer, l’idée est de travailler à l’échelle locale avec des solutions basées sur l’expérience »

Le rapport complet est disponible sur : https://librairie.ademe.fr/produire-autrement/6342-rapport-adapt-agro.html

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