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Politique
Aide régionale : « La ficelle est un peu grosse »

Les conseillers régionaux Jean Proriol et Michel Bonnefille commentent l’aide exceptionnelle de 350 euros de la Région et la politique agricole de René Souchon.

Jean Proriol : « René Souchon affirme ne pas vouloir rentrer dans une politique de guichet. Mais que fait-il en versant 350 euros ? »
Jean Proriol : « René Souchon affirme ne pas vouloir rentrer dans une politique de guichet. Mais que fait-il en versant 350 euros ? »
© auvergne Agricole

«Le père Noël arrive bien en retard ! » lance Jean Proriol, député de la Haute-Loire et conseiller régional. L'opposition UMP au conseil régional a souhaité réagir à la décision du conseil régional de verser 350 euros aux 2 000 agriculteurs les plus en difficulté. La mesure a été votée en commission lundi 25 janvier avec les voix de l'opposition: « Nous tenons compte de la crise» affirme l'élu. Ce qui ne l'empêche pas d'égratigner le dispositif en compagnie du conseiller régional Michel Bonnefille.
D'abord, le calendrier : la Région a présenté la nouvelle aide mi-janvier. « Entre Noël et les élections, c'est une bien cu-rieuse coïncidence, sourit Jean Proriol. Alors que depuis six mois nous demandions une aide d'urgence ! » Le montant de l'aide ? Trop faible pour l'élu. « Mieux vaut tard que jamais, concède-t-il. Mais la ficelle est un peu grosse et le tuyau léger. » Enfin pour lui l'aide de la Région, calculée en fonction du quotient familial, n'a rien à voir avec une aide économique mais plutôt sociale.

Bataille de chiffres

Les deux conseillers régionaux n'ont pas oublié de décocher d'autres flèches, avec cette fois en ligne de mire l'ensemble de sa politique agricole de René Souchon. « La Région veut faire de l'Auvergne la première région bio. Mais ce n'est qu'un slogan ! Je préfère regarder du côté de la production de qualité et des labels » affirme Michel Bonnefille. « Le budget pour l'agriculture a été divisé par deux» assure Jean Proriol. Sur ce point, la Région a déjà avancé d'autres chiffres : le volume global des crédits de paiement mandatés consacrés à l'agriculture, hors sécheresse, s'est réduit d'environ 5 % entre les deux mandatures. Quelle politique alternative est-il possible de mettre en place ? Michel Bonnefille propose trois pistes : renforcer les aides pour les bâtiments d'élevage, développer davantage le soutien aux Cuma et à l'installation des jeunes.

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