Aller au contenu principal

Agriculteur ? Non, chef d'entreprise agricole

La promotion 2022 de la formation DCEA a une nouvelle fois attesté de la pertinence de ce cursus court mais intense, permettant d'élargir les horizons sur l'environnement agricole.

La promotion 2022 lors de la restitution de ces dix jours de formation.
La promotion 2022 lors de la restitution de ces dix jours de formation.
© P.O.

Il y a la pédagogie, la théorie et puis la vraie vie... de chef d'entreprise agricole. Celle à laquelle aucune école, aucune formation, même la plus pointue et complète, ne prépare vraiment. Aucune ? "En dix jours, on apprend bien plus qu'en formation initiale, là c'est du concret, c'est beaucoup plus professionnel, avec une vision de l'entrepreneuriat", des propos unanimes de stagiaires qui ont conclu jeudi 3 novembre la restitution de la formation DCEA, Devenir chef d'entreprise agricole, organisée par les Jeunes agriculteurs avec l'appui de nombreux partenaires présents dans la salle. Pourtant, les 14 futurs jeunes agriculteurs de cette promotion 2022 l'ont confessé : s'ils se sont inscrits, c'est motivés par l'équivalence offerte d'un mois de stage en exploitation dans le cadre de leur parcours à l'installation. Mais au final, ces dix jours les ont enrichis bien au-delà de leurs espérances leur permettant une découverte approfondie de l'environnement professionnel dans lequel ils vont évoluer dans les prochains mois, en leur donnant des clés de lecture et compréhension des arcanes de la politique agricole nationale et européenne, des relations commerciales au sein des filières courtes comme longues... En les faisant aussi plancher sur les forces et faiblesses de leur projet, les menaces et opportunités qui y sont associées.
Cette session 2022 était ainsi notamment axée sur la loi Egalim et la contractualisation illustrées avec la démarche AVP Mauriac, sur la valorisation et la segmentation des produits et débouchés avec une séquence chez Covial et au groupe Altitude, une visite du Min de Rungis, du marché au cadran de Mauriac, d'exploitations engagées dans l'engraissement de leurs animaux ou la diversification de leurs productions.

Engagez-vous !
Autant de clés qui leur serviront dans leurs choix et orientations d'agriculteur, mais, espèrent aussi vivement les organisations professionnelles agricoles partenaires, en tant qu'administrateurs potentiels de ces OPA. Relancée il y a une bonne vingtaine d'années, cette formation - jadis école de responsables - a ainsi une double vocation : élargir les horizons de la relève agricole et renouveler les rangs de la représentation professionnelle qu'il s'agisse du syndicalisme, de la coopération, du mutualisme... Une voie dans laquelle certains dans cette promotion se sont déjà engagés, et que d'autres n'excluent pas à terme, une fois leur installation bien assise.
Ce qui a frappé les responsables d'OPA présents, c'est la mosaïque de parcours, profils et projets au sein de cette promotion qui a mêlé des jeunes tout juste sortis de Bac pro ou BTS, des trentenaires approchant la quarantaine, hors-cadre familial et en reconversion professionnelle avec un regard, des attentes et besoins spécifiques à chacun mais qui se sont avérés complémentaires. "C'est ce brassage de vécus et d'expériences qui a permis de créer un groupe vraiment dynamique", se sont félicités Romain Bladou et Victorien Leybros, responsables formation à JA 15. Une diversité mais un point commun : l'envie d'entreprendre sur le territoire cantalien, de donner un sens et une valeur à son métier et sa production en gagnant la confiance des consommateurs. Et un défi incontournable : faire face au changement climatique.

Les plus lus

Comment la France peut aider le Maroc à repeupler son cheptel bovin et ovin ?

Sept ans d'une sécheresse redoutable, couplée aux soubresauts de la géopolitique ont fragilisé l'élevage marocain, si bien que…

Les associés du Gaec de la Cartalade avec Emmanuel Grange de chez DeLaval devant les 3 robots fraichement installés.
3 robots de traite nouvelle génération pour gagner en souplesse de travail

À Mercoeur, les 5 associés du Gaec de la Cartalade ont fait le choix de traire un troupeau de 150 vaches montbéliardes à…

vaches de races limousines dans un pré.
Aide au vêlage : 200 € par vêlage financés par la Région Auvergne-Rhône-Alpes

Destinée à encourager la recapitalisation du cheptel bovin viande dans la région, cette aide au vêlage ouvrira à partir de…

“Je veux pouvoir aller aux vaches en baskets !”

Chez les Noyer, à Saint-Martin-Cantalès, on ne lésine pas avec la propreté des vaches, de la stabulation et de la salle de…

Un groupe de personnes au milieu de véhicules de pompiers.
Photographie, le quotidien mis en scène

Le jeune photographe cantalien, Dorian Loubière, poursuit sa série de mises en scène des années 1950. Dernière prise de vue,…

vaches charolaises dans un pré.
Provision élevage : Comment les éleveurs peuvent bénéficier de cette mesure fiscale obtenue par le syndicalisme FNSEA-JA ?

La nouvelle provision élevage, déductible du résultat imposable, peut permettre aux éleveurs bovins d’économiser, dans les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière