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Emploi
Agri Emploi 63, une réponse pratique au besoin de main d'oeuvre

Le jeudi 5 juin, Agri Emploi 63 a tenu son Assemblée Générale dans une ambiance conviviale et constructive. Plus de 30 participants, adhérents de la structure se sont réunis pour faire le point sur l’année écoulée et envisager les perspectives à venir.

AG Agri Emploi
© Héléna Nwoakowski

L’année 2024 a été marquée par une forte activité, avec une augmentation du nombre d’heures réalisées par les salariés mis à disposition à plus de 13%. En 2024, AgriEmploi a réalisé 84 252 heures soit 52 équivalents temps plein. Cela est en partie dû au décalage de la saison des chantiers collectifs et notamment la castration des maïs qui s’est étendue sur juillet et août. Pour autant 2025 débute elle aussi sur les chapeaux de roue. La demande en main-d’œuvre a cru sur le 1er trimestre de 10%. Le groupement a répondu présent pour aider au mieux les exploitants à gérer les besoins.

Afin d’améliorer l’efficience de l’équipe de gestion, AgriEmploi 63 s’est doté d’un logiciel dédié, adapté au fonctionnement de la structure dans un souci d’efficacité, de gain de temps et d’optimisation des ressources humaines. Le résultat est convaincant. Le logiciel est couplé à un site internet (agriemploi63.fr) gage d’une meilleure visibilité et de contacts facilités. La campagne castration des maïs a débuté avec une nouvelle organisation qui permet d’anticiper les besoins et surtout la composition des équipes, également dans un souci de gain de temps et d’efficacité.

Et pour 2025, nouvelle construction tarifaire

Apporter un service de qualité aux agriculteurs, au prix le plus juste tout en assurant l’équilibre économique de la structure tel est le leitmotiv de ses responsables. Un nouveau modèle de tarification basé sur la refacturation des coûts réels du salarié et l’application d’un forfait de gestion a été déployé depuis le 1er mai. 

 

Aides et formation pour les adhérents

Marie Larue, chargée de missions Santé et Sécurité au travail à la MSA Auvergne est intervenue pour informer les participants sur les dispositifs existants pour réduire la prise de risques au quotidien. Au-delà de l’accident grave, la MSA essaie d’améliorer le quotidien des exploitants pour assurer la rentabilité des exploitations. Accidents et maladies impactent au-delà de la personne qui en est victime. Des moyens techniques et opérationnels existent, il ne faut pas hésiter à contacter le service dédié pour en discuter.

Héléna Nowakowski

Interview

Mathieu Daim, président de AgriEmploi 63 revient sur l'activité en progression de l'association.

L'activité d'AgriEmploi 63 est cette année encore en progression. Comment l'expliquez-vous ?

Mathieu Daim : La progression de notre activité est le témoignage d'une réponse adaptée aux besoins des agriculteurs du Puy-de-Dôme. L'emploi de salariés est complexe d'un point de vue administratif. En proposant un service clé en main du recrutement jusqu'à l'emploi, les agriculteurs se sentent rassurés et accompagnés, surtout ceux qui embauchent pour la première fois. Notre activité est corrélée bien évidemment aux besoins croissant de mains-d’œuvre au sein des exploitations agricoles.

Le recrutement des salariés est-il toujours aussi complexe ?

M.Daim : Le recrutement est toujours quelque chose d'important. Nous essayons au sein d'AgriEmploi 63 d'anticiper autant que possible notamment sur les travaux saisonniers comme les castrations ou les moissons. Nous avons renforcé notre communication sur notre structure pour se faire connaître aussi auprès des personnes en recherche d'emploi. Nous participons régulièrement à des forums de l'emploi et nous intervenons dans les établissements scolaires pour promouvoir les métiers de l’agriculture. Le recrutement reste difficile mais il n'est pas impossible. Nos chargés de recrutement travaillent toute l'année dans ce but.

On parle très souvent de ce qu'apporte AgriEmploi 63 aux agriculteurs mais quel atout a-t-elle pour les salariés ?

M.Daim : Les salariés témoignent finalement des mêmes avantages que les agriculteurs. Intégrer notre structure est un gage de sécurité pour eux tant dans la pérennité de l'emploi, en proposant plusieurs employeurs, que sur le volet administratif et législatif avec l'assurance du respect du cadre réglementaire. Ils apprécient particulièrement qu'AgriEmploi 63 se positionne comme un interlocuteur privilégié entre eux et leurs employeurs pour limiter et/ou démêler les incompréhensions. Notre organisation leur permet également de ne pas être seuls puisque les salariés se rencontrent au moins une fois dans l'année. Ce côté fédératif est très important puisqu'il permet d'échanger sur son métier et de se sentir valoriser dans son travail.

Quelles sont les orientations à venir d'AgriEmploi 63 ?

M.Daim : Nous travaillons sur différentes évolutions de nos services ainsi que sur l'organisation avec notamment le développement d'outils de gestion plus performants. Notre objectif est de gagner du temps et de faciliter toujours plus les choses, tant pour nos agents que pour les agriculteurs. L'idée est de renforcer nos bases organisationnelles en interne pour demain aller encore plus loin dans l'accompagnement de l'emploi pour nos adhérents. Nous pourrons alors développer d'autres services et nous ouvrir sur d'autres secteurs en demande comme la viticulture.

Nous avons fait évoluer récemment notre méthode de calcul pour la mise en place de forfaits pour être au plus juste dans la facturation à l'adhérent. Enfin, nous tenons à renforcer la formation de nos salariés pour qu'ils gagnent en compétences.

Un décret publié le 25 mai dernier, impose aux employeurs plusieurs mesures de préventions à partir des seuils du dispositif de vigilance météorologique « canicule » de Météo France (jaune, orange et rouge). Il prévoit une obligation d'adaptation des horaires, une suspension des tâches pénibles aux heures les plus chaudes, l'ajustement des périodes de repos, l'accessibilité à un minimum de 3 litres d'eau par jour et par personne… L'agriculture est concernée par ce décret. Quel impact pourrait-il avoir ?

M.Daim : Beaucoup de ces mesures étaient d'ores et déjà mises en place spontanément par les agriculteurs. Sur les chantiers des saisonniers comme la castration, les employeurs ont toujours adapté les horaires et fournis de l'eau. Durant les périodes de récoltes comme les moissons, l'adaptation des horaires est plus délicate. Ce décret n'est pas encore redescendu jusque dans nos organisations. Il faut attendre de voir comment cela se traduira.

Propos recueillis par M. Comte

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