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Accords UE-Mercosur : inacceptables pour FNSEA et JA Nouvelle‑Aquitaine

À l’appel de la FNSEA et de JA Nouvelle‑Aquitaine, de nombreux agriculteurs étaient devant les Préfectures de département et de région ce 21 février. À Bordeaux, une soixantaine d’entre eux ont interpellé les services de l’État et de la Région sur les accords UE-Mercosur qui mettent en péril l’élevage français.

© P. Dumont

Après le signal positif envoyé aux agriculteurs par les EGAlim, la signature d’accords de libre-échange entre l’Union Européenne et le Mercosur qui laisseraient entrer massivement de la viande d’Amérique du Sud en Europe sonne comme une trahison pour les agriculteurs. « Comment pourrait-on accepter ces accords alors qu’ils vont à l’encontre des discussions des EGAlim ? s’indigne Jonathan Lalondrelle, président de JA Nouvelle-Aquitaine. Si l’objectif du Gouvernement est de nous pousser à bout, il y est arrivé. Nous sommes mobilisés : nous n’allons pas ruiner notre travail pour quelques pièces d’avion ! ». Si l’agriculture n’est effectivement qu’un des éléments des négociations, les agriculteurs n’entendent pas pour autant être sacrifiés. Pour l’heure, les accords prévoient l’entrée dans l’UE de 70 000 t de viande de bœuf et de 78 000 tec de volailles en provenance d’Amérique du Sud, en plus des importations déjà existantes. Inacceptable pour la profession agricole. « Cet afflux de viande va déséquilibrer le marché et tirer nos prix vers le bas, résume Philippe Moinard, président de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine. En outre, les règles sanitaires en vigueur en Amérique du sud ne sont pas les mêmes qu’en Europe. C’est aussi un accord à sens unique, sans contrepartie pour l’agriculture française. Le vin, le cognac, aucun de nos produits qui pourraient en bénéficier ne font partie des négociations ! Nous comptons sur le Préfet et le président de Région pour nous appuyer : il faut que la France mette son véto ». C’est en effet du soutien que les agriculteurs étaient venus chercher à Bordeaux. Reçue par le directeur de cabinet du Préfet en l’absence de ce dernier, une délégation a pu exposer ses arguments. Pour toute réponse, M. Bouju a assuré les agriculteurs présents que la Préfecture était consciente des difficultés de la profession et remonterait ses revendications au gouvernement. Pas suffisant pour les manifestants qui ont déversé paille et pneus sur la chaussée avant d’y mettre le feu. De retour devant l’hôtel de Région, les agriculteurs sont allés à la rencontre de Jean-Pierre Raynaud, vice-président du Conseil régional. « Je partage votre sentiment, a expliqué ce dernier. Nous nous sommes tous beaucoup investis dans les EGAlim et aujourd’hui, je suis déçu. Tout le travail fait par les agriculteurs est mis à mal, d’autant que la ratification de ces accords vient se cumuler avec d’autres difficultés, notamment sur la question des zones défavorisées ». Sur le sujet, il semblerait qu’il ne faille plus attendre d’évolution de la carte. Pour les communes sorties du zonage, des mesures compensatoires pourraient être mises en place, la Région appelant l’État à dégager des crédits pour les financer. Alain Rousset, arrivé à la fin de la manifestation, a également réagi, estimant pour sa part que « la bataille des zones défavorisées n’était pas terminée ». Le président de Région a également encouragé les agriculteurs à conforter leurs démarches de qualité. « Il nous faut faire la même chose pour l’agriculture que pour d’autres secteurs : innover. La région vous y accompagnera » a-t-il assuré. « Sur l’innovation, il y a des choses à faire et on travaillera ensemble, a conclu le président de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine. Mais avant il faut casser ces accords. Quatre présidents l’ont fait avant lui, nous demandons à Emmanuel Macron de mettre son véto ». Dans cette attente, la mobilisation se poursuit dans les départements avec plusieurs rencontres prévues avec les préfets et les parlementaires ou encore au travers d’actions dans les GMS.

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