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Accord UE-Mercosur : La FDSEA de la Corrèze tire la sonnette d’alarme pour l’élevage bovin français

À quelques jours du Sommet du G20, la FDSEA de la Corrèze alerte les consommateurs sur les conséquences du projet d’accord de libre-échange entre l’Union Européenne et le Mercosur. Pour les éleveurs, ce texte menace non seulement leur survie économique, mais aussi la sécurité alimentaire et le bien-être animal.

Istock

 

Un accord aux conséquences économiques et sanitaires majeures

Négocié depuis 2019, cet accord prévoit l’importation de 99 000 tonnes de viande bovine sud-américaine avec des droits de douane réduits à 7,5 %. Problème : ces viandes proviennent de systèmes de production non conformes aux normes européennes (antibiotiques interdits, absence de traçabilité, etc.). Laurent Boisset, président de la section bovine de la FDSEA 19, dénonce une distorsion de concurrence insoutenable

Nous répondons aux exigences de qualité et de traçabilité. Là-bas, c’est tout et n’importe quoi. »

 

Un scandale révélateur : le cas des bovins uruguayens en Turquie

Pour illustrer les dérives du commerce international, la FDSEA cite un exemple frappant : 3 000 bovins uruguayens bloqués 50 jours en mer, dans des conditions indignes, faute de certificats sanitaires valides. Résultat : 150 vaches mortes, des conditions d’hygiène déplorables. 

Ce qui s’est passé en Turquie pourrait arriver en Europe sous forme de carcasses importées », alerte Laurent Boisset.

 

Des impacts sanitaires, environnementaux et climatiques

Au-delà du bien-être animal, l’accord pose des risques sanitaires (viandes produites sans contrôle) et environnementaux (importations liées à la déforestation).

Le consommateur doit choisir : un steak français à 10 € avec toutes les garanties, ou une viande à 3 € produite dans des conditions inacceptables », souligne Boisset.

 

Une filière bovine française déjà en crise

Les chiffres sont alarmants :

  • 1,2 million de vaches disparues en 9 ans,
  • 3 200 vêlages en moins en Corrèze depuis début 2025,
  • Baisse des exportations et risque de balance commerciale agricole négative pour la première fois en 50 ans.

 

Les revendications de la FDSEA pour protéger l’élevage français

Face à cette menace, la FDSEA exige :

  1. Des clauses miroirs : imposer aux importations les mêmes normes que celles appliquées en Europe,
  2. Des clauses de sauvegarde applicables,
  3. Le refus d’une application provisoire avant ratification par les parlements,
  4. L’abandon des fonds d’indemnisation, jugés insuffisants.

Privilégier les produits français, c’est sauver notre autonomie alimentaire, défendre le bien-être animal et l’économie locale », conclut Laurent Boisset.

 

Le rôle clé du consommateur :

Manger moins de viande, mais mieux, en choisissant la qualité. »

 

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