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Abattoirs publics : situation inquiétante

La FRSEA Limousin a évoqué la question lors de son dernier conseil d’administration.

Evelyne Ratte, préfet du Limousin, Marie-Françoise Pérol-Dumont, présidente du conseil général de la Haute-Vienne, Andréa Soyer, conseillère régionale, inaugurent le nouvel abattoir.
Evelyne Ratte, préfet du Limousin, Marie-Françoise Pérol-Dumont, présidente du conseil général de la Haute-Vienne, Andréa Soyer, conseillère régionale, inaugurent le nouvel abattoir.
© D.R.

Quelques éléments de réflexion et l'exemple d'un projet réussi : la reprise de l'abattoir de Bellac, en Haute-Vienne. La situation des abattoirs limousins préoccupe grandement la profession agricole. Le sujet a été d'ailleurs abordé lors du dernier conseil d'administration de la FRSEA. Nombre d'abattoirs en Limousin sont aujourd'hui en réelle difficulté : travail en sous capacité qui ne permet pas de couvrir les charges de fonctionnement, baisse de 20 % du tonnage d'abattage depuis 2003, nécessité de mise aux normes. Depuis 2007, trois abattoirs ont fermé leurs portes (Brive - remplacé par Saint-Viance -, Eymoutiers et Guéret) et sans mise aux normes, trois autres établissements de classe 3 devront faire de même. A cela s'ajoute une baisse de la consommation de viande dont on ne sait si elle va se poursuivre ou non. Face à ce constat, des questions se posent. Nos outils d'abattage nous ont permis jusqu'à présent de valoriser notre production sous signe officiel de qualité : que va-t-il se passer si ces outils n'existent plus ? Ne faut-il pas réfléchir à la mise en place d'un abattoir régional unique ? « Il est nécessaire de fiabiliser nos signes officiels de qualité » indique Jean-Philippe Viollet, président de la FRSEA Limousin. La réflexion sur le sujet est engagée.

 

Zoom sur un projet réussi

Tous les partenaires du projet se sont donnés rendez-vous le 4 juin dernier pour visiter l'ancien abattoir public de Bellac, devenu propriété de Limovin. Evelyne Ratte, préfet de région, Andréa Soyer, conseillère régionale, Marie-Françoise Perol-Dumont, présidente du conseil général de la Haute-Vienne, Jean-Michel Doumeix, maire de Bellac, ont tous souligné l'importance de l'élevage pour le département et l'enjeu stratégique que représente pour les filières le maintien des outils d'abattage. Lors de sa reprise en 2005, l'abattoir de Bellac, public, est sur le point d'être confronté à des problèmes financiers en lien avec sa nécessaire mise aux normes. En outre, aucun abattoir à proximité ne peut recevoir le tonnage de la coopérative d'abattage et de commercialisation d'ovins Limovin, tonnage représentant les 2/3 du volume total abattu à Bellac. Dans le but de maîtriser la filière et d'assurer qualité, hygiène et traçabilité maximum aux clients de la coopérative qui commercialise 90 % de ses agneaux sous IGP Agneau baronnet du Limousin, Limovin rachète l'outil.

 

S'en suivent d'importants travaux : le hall et la chaîne d'abattage sont rénovés, des salles de congélation ou réfrigérée ainsi qu'une triperie sont créées, l'atelier de découpe et d'expédition est agrandi. Au total, 3 millions d'euros d'investissements pour acquérir et moderniser l'abattoir financés par la région, le département, FranceAgriMer, et le Fonds européen agricole pour le développement rural entre autres.

L’abattage en Limousin (chiffres 2009)

281 545 têtes abattues, dont 42,5 % de veaux et 20 % de jeunes bovins.

Sur la totalité des abattages : 52,1% de race limousine ; 46,6 % de la production limousine abattue dans la région.

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