Aller au contenu principal

6e concours européen de maréchalerie à Saligny-sur-Roudon

Ils étaient près de quatre-vingts dix à participer à cette nouvelle édition de ce concours prestigieux mettant à l’honneur une profession ancestrale pour laquelle on constate un regain d’intérêt.

© NETBOCAGE.FR

C’est un métier qui aurait bien pu disparaître il y a quelques décennies avec l’avènement de la voiture. Une profession qui redevient essentielle avec cette véritable passion française qu’est l’équitation. La France ne compte pas moins de 1,5 millions de chevaux, ce qui place désormais la profession au centre de tous les intérêts. Le maréchal-ferrant, en limitant l’usure de ses sabots et facilitant son aplomb, devient un véritable « chausseurs » pour l’animal.

Une fondation ouverte aux jeunes et aux adultes

À Saligny-sur-Roudon, la maison familiale rurale propose une formation pour devenir maréchal-ferrant. Un CAP agricole de deux ans, en alternance, et une formation pour adulte. Catherine Marnat en est la directrice : « C’est un établissement qui fait de la vraie alternance avec autant de temps en entreprise qu’à l’école. On est une petite MFR avec un effectif de 106 élèves encadrés par 17 personnes. En maréchalerie on a évidement des scolaires mais aussi des adultes en reconversion professionnelle, notamment des personnes de plus de cinquante ans qui avaient un travail de bureau et qui ont voulu changer de vie. Grâce aux médias et aux nombreux sujets qu’ils consacrent au monde du cheval, on constate que beaucoup de gens se tournent vers des métiers manuels comme celui-ci où le résultat est véritablement concret ». Une formation où la pratique  du métier est essentielle. Pour y parvenir, la MFR travaille en partenariat avec deux centres équestres mettant à disposition un cheptel de chevaux à ferrer. Des élèves qui pourront ensuite accéder à un brevet technique des métiers (BTM), non dispensé à Saligny.

Des candidats français, belges et suisses

Un établissement à l’origine de ce concours européen, en étroite collaboration avec l’association « Bourgogne Maréchalerie » de Paray-le-Monial (71), qui se déroule chaque année sous le marché couvert de la commune. Une manifestation mettant en avant les talents d’un métier passionnant et porteur d’avenir comme le confirme Bruno Goineau, formateur à la MFR : « Moi ça fait quarante ans que j’en vis. Avec le nombre de chevaux en France qui ne cesse d’augmenter, les offres de travail sont nombreuses. Cependant il faut prendre le temps de bien se former. Un métier qui demande aussi de bonnes conditions physiques et qui s’ouvre de plus en plus aux femmes ». Une épreuve à laquelle participe près de 80 % des élèves de l’établissement bourbonnais mais aussi de nombreux autres venus de la France entière, même de Suisse et de Belgique. Pensant près de trois jours, le week-end dernier, ils se sont affrontés dans un temps limité sous l’œil aguerris de professionnels comme Philippe Perrat, vice-président de la MRF et maréchal-ferrant : « Le vendredi matin les épreuves commencent. Des épreuves préparées mais aussi des surprises. Les quatre vingt neuf candidats sont répartis en cinq catégories différentes, de l’élève de première année au professionnel expérimenté. On à la chance d’avoir un très beau plateau cette année puisque nous avons la participation de deux meilleurs ouvriers de France ».

Dimanche d’après, c’était la finale avec les quatre finalistes de chaque catégorie sur les deux jours et demi de compétition. Une manifestation qui n’aurait pas été possible sans l’implication des différents acteurs de la région comme la mairie, les gîtes locaux, le Crédit Agricole ou Groupama, mais aussi les membres du Conseil d’administration de la MFR.

Les plus lus

Une femme et un homme marchent
Du Liban au Cézallier, une jeune couple s'installe dans le Cantal

Dans le petit village de Chanterelles dans le nord Cantal, un couple de Libanais vit dans l’attente de terminer ses études,…

David Chauve sur une estrade lors d'une manifestation agricole organisée sur la Place de Jaude à Clermont-Ferrand.
Pourquoi les agriculteurs manifestent-ils à nouveau ?

David Chauve, secrétaire général de la FRSEA Auvergne Rhône-Alpes, explique qu'entre mesures conjoncturelles et structurelles…

Florian Monteil à droite avec l'un de ses associés, Aurélien Vidal.
Passionnés de lait et optimistes pour l'avenir

Alors que le Puy-en-Velay accueillera les 4èmes Assises de la FNPL les 11 et 12 décembre prochain, à Landos, le Gaec du Collet…

Esat d'Anjoigny : l'un des rares Esat avec un élevage en France

Bientôt cinquantenaire, l’Ésat d’Anjoigny dans le Cantal s’illustre par son ancrage agricole et la diversité de ses activités…

bâtiment élevage ovin renovation construction agriculture
Bâtiment d'élevage : une bergerie bien réfléchie

Lors des portes ouvertes des bâtiments d'élevage, Mickaël Genestine, éleveur ovin à Prondines, a ouvert les portes de sa…

Un canon à neige jaune
Le Lioran : il y a tant à faire !

Malgré deux hivers "à la terre", mais avec l’arrivée d’un nouveau directeur, Laurent Fillon, le président du Département du…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière