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Filières
63 Saveurs met un coup d'accélérateur

L'association 63 Saveurs a tenu sa première assemblée générale où elle a dévoilé ses réussites et ses échecs ainsi que ses projets pour l'année en cours avec notamment l'ouverture d'une plateforme logistique à Gerzat, le 15 mai prochain.

Lors de sa première assemblée générale, 63 Saveurs a dévoilé ses projets pour l'année 2022.
Lors de sa première assemblée générale, 63 Saveurs a dévoilé ses projets pour l'année 2022.
© Mélodie Comte

L'association 63 Saveurs rassemblant des producteurs puydômois de légumes de plein champ, tenait sa première assemblée générale le 12 avril. "Malgré un certain nombre de points faibles et un manque de structuration, nous avons réussi à trouver nos premiers clients" se félicite Baptiste Arnaud, le président. L'ambition de l'association ne s'arrête pas là puisqu'elle tend toujours à construire une filière de production légumière.

Les produits locaux ont toujours la cote

Les débuts de 63 Saveurs sont laborieux. Partir de rien pour aller vers de grandes ambitions telles que la construction d'une filière inexistante, est un challenge de haut niveau. Un an bientôt depuis sa création, l'association essaie de trouver ses marques dans un marché où les attentes des consommateurs sont plus que jamais en inéquation avec leurs actes. Pourtant, la récente étude commandée à la Chambre de Commerce et d'Industrie de Clermont-Ferrand souligne une réelle volonté et demande de la part des GMS, petits commerces, de la restauration collective et des grossistes. À l'échelle nationale, les produits locaux et nationaux représentent un volume d'affaires de plus de 40 milliards d'euros. Ce chiffre est 3,5 fois supérieur au marché Bio. Sur le département, le volume des légumes et fruits locaux achetés par les ménages (hors pommes de terre !) est de 54 millions de tonnes pour un montant global de 400 millions d'euros. La CCI rassure les producteurs en soulignant : "les GMS s'emparent de ce marché c'est le témoin d'une tendance tenace". Néanmoins, 63 Saveurs doute de pouvoir développer ses échanges avec les grandes enseignes, du moins dans un premier temps.

Viser moins haut

Durant l'année, l'association encore à ses balbutiements a développé son carnet clientèle. Entre le 21 juillet et le 1er avril 2022, elle a réalisé en moyenne huit livraisons/mois pour un chiffre d'affaires moyen de 2 415€/mois. Au total, près de 16 tonnes de légumes de 45 espèces différentes ont été vendues. Parmi les clients, 63 Saveurs est parvenue à ferrer deux gros poissons que sont Métro et le Poisson Livreur. Ils ont également compté dans leur épuisette, un magasin Leclerc, fort demandeur lors de la création de l'association. L'expérience commerciale a malheureusement été de courte durée entre les exigences trop rudes de l'enseigne et le manque de structuration de l'association. " Ils demandaient un agréage et une homogénéisation des produits que nous ne pouvions pas leur fournir en raison d'un volume de production trop faible. De plus, le magasin souhaitait être livré quotidiennement sur des petites quantités. Là aussi, nous étions dans l'incapacité de répondre à cette attente, mais pour des raisons logistiques" souligne Baptiste Arnaud.
C'est d'ailleurs l'une des recommandations de la récente étude de marché de la CCI : privilégier les petits magasins et les moyennes surfaces. Ces dernières, même sous enseigne, sont "souvent détenues par des indépendants qui peuvent référencer plus facilement les produits".
Après son amère expérience avec Leclerc, 63 Saveurs prévoit dans ses prochains projets de développer sa stratégie commerciale et marketing. Dans le même temps, le 15 mai, elle ouvrira sa plateforme logistique à Gerzat en plus d'investir dans du matériel, notamment un camion de transport. L'embauche d'un salarié est aussi au programme. L'association souhaite développer la planification et la structuration de la production pour sécuriser les volumes. Seul point noir au tableau, le manque de soutien technique par la voix d'un conseiller spécialisé.

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