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50% d'effectifs en moins au Marché de Saugues

Didier Lebrat, président de l'Association des éleveurs du Marché au cadran de Saugues, est inquiet face à la crise sanitaire.

Avec la FCO, le marché au cadran de Saugues a changé de visage avec seulement quelques 120 agneaux les vendredis.
Avec la FCO, le marché au cadran de Saugues a changé de visage avec seulement quelques 120 agneaux les vendredis.
© HLP

La crise sanitaire dans laquelle le monde de l'élevage est plongé depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois, impacte fortement la commercialisation des animaux.
Au Marché au cadran de Saugues, la situation est grave. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : actuellement, le marché accuse une baisse de la moitié de son effectif habituel. Pour les petits veaux, le marché tournait à 30 veaux, aujourd'hui il y en a 12 à 15 par semaine, et en agneaux c'est 120 au lieu de 300 (on est en fin d'agnelages).
Didier Lebrat président de l'Association du marché explique : "Déjà avec la MHE c'était compliqué car les animaux en zone MHE ne pouvaient pas venir chez nous. Et maintenant, on est en zone MHE mais pas en zone FCO3. Donc, ça complique encore plus, car les animaux hors zone FCO3 ne peuvent pas venir au marché. Au niveau ovin, les éleveurs de Lozère et du Cantal peuvent venir, et ceux de Haute-Loire, au delà de Saugues ne peuvent pas venir". Ce zonage exclut donc de nombreux élevages de Haute-Loire.
 

Chute des prix


Pour pallier cette situation, les éleveurs vendent en ferme. Ce sont les marchands qui se déplacent et vont acheter les veaux, agneaux et autres animaux en zone réglementée. Didier Lebrat soulève néanmoins plusieurs questions. Tous les animaux achetés à Saugues et venant de zone propre se retrouvent ensuite avec des animaux issus de fermes en zone réglementée dans les mêmes circuits de commercialisation. Souvent, les animaux sont achetés sans prix, dans l'attente du résultat de la PCR. Et en cas de PCR positive, le prix est baissé parfois assez fortement. Dans le fonctionnement du marché au cadran, cette situation se traduit par des paiements différés. Le président explique : "Pour les petits veaux, avant on payait à 4 jours. Aujourd'hui, on ne peut plus. On attend le résultat de la PCR, ce qui nous oblige à payer à 15 jours environ".
À l'heure actuelle, les responsables du marché au cadran sont dans l'expectative. Didier Lebrat s'inquiète : "Cela vaut-il le coup de tenir un marché par semaine avec seulement une quinzaine de veaux ?" Il attend une évolution du zonage FCO qui pourrait changer la donne…
 

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