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50 ans de qualité et d’ouverture

De gauche à droite : Jean-Baptiste Moreau, député de la Creuse, Pascal Picaud et Olivier Dumas, vice-présidents, Jean Christophe Dufour, président de la Celmar, Caroline Surleau, directrice, Jean-Luc Aléonard, trésorier, et Martine Tessier, commissaire aux comptes.
De gauche à droite : Jean-Baptiste Moreau, député de la Creuse, Pascal Picaud et Olivier Dumas, vice-présidents, Jean Christophe Dufour, président de la Celmar, Caroline Surleau, directrice, Jean-Luc Aléonard, trésorier, et Martine Tessier, commissaire aux comptes.
© HC

Les adhérents de la coopérative Celmar se sont réunis le 15 juin dernier en assemblée générale à Le Grand-Bourg. Le président Jean-Christophe Dufour, qui a pris la succession de Jean-Baptiste Moreau l’an dernier, ainsi que les autres membres du conseil d’administration, a fait le bilan d’une année 2017 en demi-teinte : « On pouvait s’attendre à faire une moins bonne année que 2016, car beaucoup d’animaux sont passés en maigre en 2016, alors qu’ils auraient dû partir finis cette année ». La coopérative obtient ainsi un chiffre d’affaire de 61 millions d’euros (contre 81 millions d’euros en 2016) et un résultat net de 216 949 euros. Cette baisse de chiffre d’affaire s’explique également par la séparation comptable de l’activité de Levesques-UFL.

50 ans en regardant en avant
Cette assemblée générale était surtout l’occasion de revenir sur les 50 ans de la coopérative. Pour cela, un livret a été édité, rassemblant l’ensemble des moments forts de la structure depuis ses balbutiements dans les années 1960. Celmar est depuis devenue une grande structure, le premier apporteur de bovins limousins Label Rouge, avec de nombreuses cordes à son arc, de la production à la transformation, grâce à ses filiales. Ainsi, au fil du rapport d’activité, les différents responsables de ces structures-filles sont intervenus à la fois pour rappeler dans quelles circonstances elles sont entrées dans le groupe Celmar, mais aussi ce qui s’y passe en ce moment et ce qui est prévu. On évoquera notamment l’abattoir de Montmorillon, qui vient de décider de renouveler totalement ses deux chaînes d’abattage pour un budget de 3 millions d’euros (partiellement subventionnés par le Feader). Cet outil fait la fierté de ses responsables, au point qu’il a ouvert ses portes à l’occasion de Made in Viande il y a quelques semaines, et qu’il pourrait faire partie des établissements qui expérimenteront la vidéosurveillance prévue dans la loi issue des États généraux de l’alimentation. Autre investissement majeur à venir, la construction d’un nouveau bâtiment pour le centre d’allotement de Malonze est actuellement à l’étude, avec pour objectif l’amélioration du bien-être animal et des conditions de sécurité.

La qualité, toujours la qualité
Consciente du besoin de transparence exprimé par les consommateurs, la coopérative s’est engagée dans une démarche de communication avec le concours d’une agence spécialisée. De nombreux outils sont désormais disponibles afin d’aider les éleveurs à mieux communiquer sur leur métier. De plus, des animations en magasins sont organisées et appréciées autant par les consommateurs que par les éleveurs y intervenant. Des portes ouvertes de fermes Celmar auront également lieu en septembre.
L’objectif est clairement d’orienter l’ensemble de la coopérative dans une démarche de qualité et de le montrer. Ceci passera par une augmentation des animaux sous label (Label Rouge, bio, etc.)
En fin d’assemblée générale, la parole a été laissée à Jean-Baptiste Moreau, l’ancien président de la coopérative et désormais député de la Creuse. De nombreuses questions lui avaient été adressées durant la réunion et il a pu y répondre. Il a tout d’abord rappelé l’importance de la communication : « C’est hyper important, la baisse de la consommation est amplifiée par les attaques de militants, mais c’est une véritable attente de la société. On part de loin mais il faut clairement la renforcer. » Il a également rappelé que les États généraux de l’alimentation avaient pu accoucher d’un projet de loi (dont il a été lui-même le rapporteur) en moins d’un an. Pour lui l’essentiel dans cette loi est d’abord la nouvelle construction du prix, avec la prise en compte des coûts de production. Ce qui n’empêche pas de se grouper en organisations de producteurs afin de peser plus lourd face aux centrales d’achat qui font de même de leur côté. Il a aussi évoqué le Mercosur : « C’est loin d’être signé, il faudra pour cela des moyens de contrôle dont nous ne disposons pas à l’heure actuelle ». Évoquant enfin le Plan particulier pour la Creuse, il a rappelé que la Celmar, les autres coopératives et la Chambre d’agriculture, entre autres, avaient déposé plusieurs projets. En guise de clin d’oeil à un dossier qui a fait le tour des médias nationaux, il a également indiqué que « dans les années 1970, la Creuse était le premier département producteur de chanvre ».
En conclusion, M. Dufour a tenu à remercier en particulier les salariés de la coopératives, « toujours sur le pont », avant de remettre à six jeunes éleveurs présents¹ un blouson brodé. L’ensemble de ces jeunes adhérents seront bientôt conviés à une réflexion proche de celles qui se sont déroulées en 1980 et 2011, afin de réfléchir à l’avenir de la coopérative.
La soirée s’est conclue sur un repas festif afin de fêter dignement les 50 ans de la structure.

1. Guillaume Conscience, David Messonier, Olivier Liraud, Florent Couret, Guillaume Chanton et Julien Rouffet.

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