Safer Auvergne
50 années au service du foncier en milieu rural
Le réseau SAFER célèbre ses 50 ans. Une occasion pour la SAFER Auvergne de remettre des médailles aux professionnels et salariés pour leur dévouement.
La SAFER a 50 ans. En Auvergne, les responsables de cette société anonyme sous tutelle des ministères de l’Agriculture et des Finances, a décidé de célébrer cet événement dans les 4 départements de la région en remettant des médailles aux professionnels qui se sont consacrés à la vie de cet organisme pendant 10 ans ainsi qu’aux salariés en activité depuis 20 ans à la SAFER.
En Haute-Loire, cette célébration s’est déroulée mardi 1er février à la suite de l’une des réunions du Comité Technique Départemental (CTD) de la SAFER.
Avant de procéder à la remise des récompenses, Christian Liabeuf, le président de la SAFER Auvergne est revenu 50 ans en arrière, à l’époque où l’agriculture avait grand besoin d’être réformée et modernisée. Il a également attiré l’attention de tous sur le rôle essentiel des Jeunes Agriculteurs dans la naissance des SAFER : «Le président et le secrétaire général des Jeunes Agriculteurs ont convaincu le général De Gaulle de l’intérêt de proposer la création des SAFER dans la loi d’orientation de 1960». Pendant ces 50 ans, les SAFER n’ont cessé d’évoluer au gré des lois (voir article en page 05).
9 médaillés de la SAFER Auvergne
Après ce rappel historique, Christian Liabeuf a procédé à la remise des médailles à 7 professionnels et 2 salariés : Alain Bouhours, représentant de France Domaines au CTD depuis 1992, Marc Luitaud, représentant France Domaines au CTD de 1991 à 2009, Michel Joubert représentant du Conseil Général au CTD depuis plus de 20 ans, Jean Soulier entré à la SAFER en 1976 comme administrateur et a présidé le CTD de 1991 à 2007, Albert Boyer président du CTD de 1976 à 2001, Denis Eymard, représentant des maires pendant plus de 10 ans et Michel Peyrard représentant de la MSA depuis plus de 15 ans.
Côté salariés, ce sont les conseillers foncier, Christian Houiller et Alain Lioutaud qui ont été vivement remerciés pour la qualité de leur travail.
Le président de la SAFER Auvergne a tenu à rappeler que la SAFER était un outil de régulation du foncier au service de l’agriculture et de la collectivité. Il a par ailleurs regretté qu’en Haute-Loire la SAFER soit si peu utilisée : «Ici, la profession connaît mal la SAFER aussi son activité est restreinte, ce qui est dommage (voir marché foncier en Haute-Loire dans l’encadré ci-dessous)».
Yves Jouve, président du CTD de Haute-Loire et vice-président de la SAFER Auvergne, nous a présenté son rôle et les priorités de son comité pour l’avenir.
«Je travaille avec les salariés sur les dossiers qui posent problèmes. Je dois par ailleurs connaître l’ensemble des dossiers (Rétrocession, préemption, attribution de terres en location ou vente…) afin d’être capable de les présenter en comité. Mon rôle est aussi de faire respecter les objectifs de la profession (que sont l’installation et l’aménagement foncier). C’est pour moi une responsabilité très intéressante car on travaille pour l’avenir du département».
Pour renforcer l’outil SAFER, une commission composée des membres du CTD et de la profession agricole sera bientôt constituée en vue d’établir le bilan des actions conduites en matière de foncier et de déterminer des objectifs assortis de moyens à mettre en place pour les atteindre.
La SAFER Auvergne et le foncier
Sur le marché foncier en Auvergne, il se vend chaque année 21 000 ha de terre. Sur ces 21 000 ha, le marché agricole représente 16 000 ha. Le marché accessible (libre, sans fermier) est de 10 000 ha.
Sur ces 10 000 ha, la Safer achète et oriente 3500 ha par an.
Sur ces 3500 ha :
- entre 50 et 55% vont au profit de l’installation en agriculture
- 30 à 35% permettent d’étoffer les exploitations en place
- 5% sont orientés vers d’autres usages (développement économique des territoires)
- 10% sont destinés à l’aménagement foncier (échanges agricoles et forestiers).
Le marché foncier en Haute-Loire représente 3000 ha (contre 21 000 ha en Auvergne) soit 1750 ventes avec 1,75 ha de moyenne par vente (contre 2,60 ha de moyenne par vente en Auvergne).
La Haute-Loire se caractérise par son parcellaire particulièrement exigu.