45 propositions pour un renouveau du pastoralisme
Jean-François Rousset, député de l’Aveyron et Marie Pochon, députée de la Drôme ont présenté hier au Sommet, les conclusions du rapport parlementaire sur le rôle du pastoralisme dans l’aménagement du territoire. Des représentants de la COPAMAC SIDAM étaient présents pour réagir aux propositions émanant du rapport.
Jean-François Rousset, député de l’Aveyron et Marie Pochon, députée de la Drôme ont présenté hier au Sommet, les conclusions du rapport parlementaire sur le rôle du pastoralisme dans l’aménagement du territoire. Des représentants de la COPAMAC SIDAM étaient présents pour réagir aux propositions émanant du rapport.


Le pastoralisme en France concerne près de 60 000 exploitations agricoles, 22 % du cheptel ovin et plus de 5 millions d’hectares (alpages, estives…). Malgré l’importance de ces chiffres, le pastoralisme reste souvent « un angle mort » des politiques publiques. Tel était le constat de départ de la mission parlementaire présidée par le député Jean-François Rousset sur le rôle du pastoralisme dans l’aménagement du territoire. Les nombreux défis auxquels le pastoralisme doit faire face : changement climatique, coexistence avec d’autres activités, prédation, … rendaient en outre la mission incontournable.
Un rapport pour 45 propositions
Après une année de travaux, le rapport était dévoilé au printemps 2025. Jeudi, le président et la rapporteuse de la mission ont présenté les mesures proposées avant d’échanger avec le public et les représentants du COPAMAC SIDAM et du réseau pastoral AURA invités. Au total, 45 propositions ont été formulées concernant l’accès au foncier, le soutien financier, le statut des bergers et des chiens de protection, la reconnaissance du pastoralisme dans la PAC, les effets du changement climatique, la prédation, … Marie Pochon a par ailleurs annoncé qu’un texte de loi transpartisane devrait être déposé en 2026, année du pastoralisme. Après la présentation, les responsables du réseau pastoral Massif central et AURA et de la Fédération Nationale Ovine (FNO) ont exprimé leurs points de vue sur les propositions. Si celles-ci sont accueillies favorablement, des questions demeurent notamment sur les moyens financiers nécessaires à leur mise en place. L’exemple du Plan Loup comportant des mesures pour lesquelles il n’y avait pas de financement a été rappelé. Les participants ont également rappelé qu’au-delà des mesures en faveur du pastoralisme ce sont les systèmes herbagers qui devaient être soutenus de même que les services rendus par l’élevage. Une meilleure information et communication doivent aussi permettre de faciliter la cohabitation avec les autres usagers. Enfin, la question de la prédation demeure sensible, la FNO réaffirmant que celle-ci met en péril le pastoralisme. Face à la pression de prédation croissante, elle demande que de nouveaux moyens de protection soient étudiés.