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Production  porcine
25 ans d’aventure pour l’association Porc de Montagne

Réunie en assemblée générale, la semaine dernière à Aubière, l’association Porc Montagne a dressé un bilan plutôt encourageant de l’émulation créée autour de la marque Origine Montagne, qui souhaite désormais attirer de nouveaux éleveurs.

L’assemblée générale annuelle de l’Association Porc Montagne s’est déroulée à Aubière en présence d’une vingtaine de personnes.
L’assemblée générale annuelle de l’Association Porc Montagne s’est déroulée à Aubière en présence d’une vingtaine de personnes.
© S.C.

Constituée en 1997, l’association Porc de Montagne a su drainer éleveurs, groupements, transformateurs, salaisonniers du grand Massif central et de Franche-Comté (pour la partie Jura), autour d’un dénominateur commun : la montagne. Avec une ambition : capitaliser sur la naturalité, l’authenticité et le savoir-faire de la production porcine des sommets plus ou moins hauts. « La bataille des volumes nous ne pourrons jamais la gagner, c’est le pari de la différenciation que nous avons fait », raconte Thierry Lafragette, éleveur de porcs dans le Lot et président de l’Association Porc de Montagne. Le pari de la complémentarité aussi, en mesurant à travers le projet Aporthe, combien élevage bovins et porcins sont interdépendants. « Nos filières sont liées par l’agronomie, l’abattage mais aussi la transformation. Il y a un intérêt à ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier », poursuit l’éleveur.

Cherche éleveurs

Aujourd’hui, quatre-vingt éleveurs adhèrent à la Charte Origine Montagne, la marque emblématique de l’association, qui a obtenu en 2021, la certification HVE. Environ 800 tonnes équivalent carcasse sont commercialisées chaque année, la moitié en viande fraiche et l’autre moitié en salaisons, en majorité en saucissons et saucisses sèches. Si la marque a trouvé sa place dans les linéaires, le manque de développement de projets porcins inquiète, qui plus est au moment où les éleveurs sont nombreux à vouloir passer la main. « Nous avons les entreprises de distribution, les clients, les marchés et si cela se trouve nous n’aurons pas la production en face », déplore Thierry Lafragette. Pour ne pas se diriger vers un tel scénario, l’association entend sensibiliser les acheteurs, mais aussi les chambres d’agriculture pour redire l’intérêt de produire du porc sur notre territoire.

Partager les risques

« Ces quinze dernières années, la production porcine a traversé des problèmes majeurs de prix. Aujourd’hui, il y a un retournement de situation car malheureusement beaucoup de producteurs ont disparu. On sort d’une année catastrophique, c’est peut-être le moment pour rebondir en capitalisant sur nos atouts : une agriculture durable fondamentalement reliée à la polyculture-élevage et qui mérite d’être défendue par tous, car qui produira demain nos denrées alimentaires et dans quelles conditions ? C’est un choix de société », explique l’éleveur. Pour que les planètes s’alignent, il faudra toutefois, selon le responsable, sortir d’un système où « l’éleveur est seul à mettre la tête sur le billot », comprenez construire des modèles avec des portes de sortie, des risques partagés, et une acceptation sociétale… « Un projet porcin c’est à minima un million d’euros, cela mérite de se poser pour réfléchir… et de mettre les curseurs au bon endroit pour accompagner au mieux les vocations ».

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