21 septembre : 140 ans du viaduc de Garabit
Samedi 21 septembre, le patrimoine sera mis en lumière pour les 140 ans du viaduc de Garabit. La fête attend le public le plus large possible à l’invitation des collectivités et des associations.
Samedi 21 septembre, le patrimoine sera mis en lumière pour les 140 ans du viaduc de Garabit. La fête attend le public le plus large possible à l’invitation des collectivités et des associations.
Au printemps 1884, pour le clavetage de l’arche à plus de cent mètres de hauteur, la foule s’était réunie pour assister à l’achèvement de la partie métallique du viaduc de Garabit. Du public émanait des cris de joie et des applaudissements depuis les deux rives de la Truyère qu’enjambe désormais l’ouvrage, dès lors le plus haut du monde. La Lyre Sanfloraine interpréta tout son répertoire pour accompagner ce moment de liesse. Bientôt, pour les Lozériens et les Cantaliens, l’arrivée du chemin de fer et la mise en service de la future ligne Neussargues-Béziers sera synonyme d’un avenir prometteur et d’échanges facilités (1). 140 ans plus tard, le viaduc est toujours là, toujours en service, classé depuis 2017 monument historique et encore une fois avec un avenir porté par sa candidature au patrimoine mondial de l’Unesco.
Encore de l’avenir
Alors, 140 après la construction, Céline Charriaud, présidente de Saint-Flour Communauté souhaite qu’il y ait beaucoup de monde pour célébrer l’anniversaire de cet ouvrage, dentelle d’acier rouge gauguin (2). «C’est une occasion de témoigner de notre fierté de posséder un tel ouvrage sur notre territoire, patrimoine de notoriété nationale et bientôt internationale, présentait Céline Charriaud, au moment de dévoiler le programme de cet anniversaire prévu ce samedi 21 septembre dans le cadre des journées du patrimoine. Il est important de mobiliser les acteurs locaux pour cette fête mais aussi durant toute l’année sur le site et sur toute la vallée de la Truyère comme preuve de notre intérêt pour valoriser cet axe fort de développement en émergence et pour lequel nous travaillons pour son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco». Le dossier réunissant six viaducs à grande arche de la fin du XIXe siècle dans quatre pays européens avance doucement mais surement avec l’Allemagne en figure de proue qui vient d’obtenir son inscription sur la liste indicative nationale. Les autres pays vont pouvoir faire de même. Pour la France, la candidature des viaducs du Viaurs et de Garabit est portée par Ambition Grand Site et Patrimoine Mondial (3).
Journée festive
Si beaucoup de personnes se sont rendues à Saint-Flour pour découvrir l’exposition sur l’œuvre de Gustave Eiffel, le week-end se veut beaucoup plus festif et convivial au pied du viaduc avec de la littérature, de la musique, de la gastronomie, des produits du terroir, de l’histoire et des découvertes.
Il y aura différents auteurs s’étant inspirés du viaduc dans leurs écrits. Il y aura aussi sur place trois associations engagées pour la valorisation du Viaduc : Amiga, Les Descendants de Gustave Eiffel et Gustave Eiffel Né à Dijon. Les services de Saint-Flour Communauté feront part de leur travail de valorisation du site qui comme l’indiquera la présence de l’office de tourisme, du club nautique, de la société de pêche, ne manque pas d’atouts pour de nombreuses activités à l’exemple aussi de la randonnée et du vélo.
Toute la journée encore il sera possible découvrir le site en bateau, à pied ou à vélo électrique. Il y aura de la danse avec le groupe folklorique de la Haute-truyère et le groupe hip hop du Conservatoire, une performance théâtrale et musicale, et chacun pourra écrire, et confier pour l’histoire, ses souvenirs avec le viaduc.
(1) «Le viaduc de Garabit, un géant d’un autre temps», de Patricia Rochès, Éditions La Vie du Rail, 2007.
(2) Depuis cette mise en couleur entre 1992 et 1994 pour lutter contre la corrosion, les 40 tonnes de peinture rouge gauguin se sont quelque peu délavées. Et la rouille apparait en de nombreux points au point que l’association Amiga et Saint-Flour Communauté tirent la sonnette d’alarme sur l’urgence d’une nouvelle couche de peinture.
(3) Une visite du ministère de la Culture a été repoussée au printemps prochain.
Pour écrire la légende
De nombreux rendez-vous sont à retrouver heure par heure tout au long de la journée.
À 10 heures, une visite théâtralisée proposera de découvrir le patrimoine enfoui sous les eaux du lac.
À 11 heures, 14 heures et 16 heures, balade-découverte de la biodiversité.
12 heures, repas de Gala proposé par les Toques d’Auvergne et Amiga au restaurant la Méridienne (75 euros par personnes, réservation obligatoire).
14 heures 30, création de la toile des 140 ans par le peintre Claude Legrand accompagné en musique par l’orchestre Mégagnotes. 21 heures, lectures théâtralisées sur l’histoire de la construction du viaduc.
Finish pyrotechnique
À partir de 21 heures 30, la journée s’achèvera par un spectacle pyrotechnique d’une vingtaine de minutes. Trois points de vue seront accessibles pour admirer les jeux de lumières et les feux d’artifices : depuis la RD 909 sous l’hôtel Panoramic, la route de Ruynes-en-Margeride et depuis le pont routier de la RD 909, au pied du viaduc.
Il a fallu un peu de patience mais toutes les autorisations ont été obtenues pour ce projet confié à l’entreprise sanfloraine BL illuminations. «J’en rêvais depuis de nombreuses années, confie celui qui sera à la commande, à savoir Jean-Louis Besse. Il ne s’agit pas de présenter l’histoire, mais d’écrire un peu plus la légende». Quand les lumières du viaduc s’éteindront, le public en saura un peu plus.