2 970 nouveaux auvergnats chaque année depuis 2007
L'INSEE vient de publier les derniers chiffres du recensement. Amorcé depuis les années 2000, le redressement démographique se poursuit en Auvergne, mais à un rythme un peu ralenti depuis deux ans.
Au 1er janvier 2012, l'Auvergne abrite 1 354 104 habitants, soit 2,1 % de la population métropolitaine. Depuis 2007, la population régionale progresse, en moyenne, de 0,2 % par an, moins vite qu'au niveau national (+0,5 %). L'Auvergne se situe ainsi dans le tiers des régions les moins dynamiques. Le nombre d'habitants en Rhône-Alpes, Languedoc-
Roussillon augmente fortement entre 2007 et 2012. C'est aussi le cas en Midi-Pyrénées et dans les régions du littoral atlantique, en particulier la Bretagne, les Pays de la Loire et l'Aquitaine. En revanche, la dynamique est nettement moins forte dans les régions du nord, de l'est et du centre de la France.
Amorcé depuis le début des années 2000 après deux décennies de baisse, le redressement démographique se poursuit en Auvergne entre 2007 et 2012. Toutefois, le rythme de la croissance sur la période récente est un peu plus faible qu'au cours des huit années précédentes. La région gagne 2 970 habitants, en moyenne annuelle, depuis 2007 contre 3 820 entre 1999 et 2007. La croissance démographique ralentit également dans la plupart des régions métropolitaines à l'exception de quatre : Rhône-Alpes, Nord-Pas-de-Calais, Haute-Normandie et Champagne-Ardenne. En Rhône-Alpes, l'augmentation de la population reste aussi dynamique sur les deux périodes.
En Limousin, une poignée de gagnants et une ribambelle de perdants
Au 1er janvier 2012, le Limousin compte 738 600 habitants. Avec 1 600 habitants de plus qu'en 2007, la population de la région reste quasiment stable. Sur les trois départements de la région, seule la Haute-Vienne gagne des habitants entre 2007 et 2012 grâce au seul jeu des migrations. Avec quasiment autant de décès que de naissances sur la période, le solde naturel est sans effet sur la croissance démographique du département. La population des arrondissements de Limoges et Rochechouart progresse respectivement de 0,3 % et 0,2 % par an, soit 5 500 habitants supplémentaires en cinq ans. Le nord du département est moins dynamique : l'arrondissement de Bellac perd en moyenne 0,4 % de sa population chaque année. En Creuse, la diminution de la population s'accentue au rythme de -0,4 % par an, soit 2 350 habitants de moins sur cinq ans. Les gains migratoires contribuent positivement à l'évolution démographique (à hauteur de 0,4 % par an en moyenne) mais le département reste pénalisé par le déficit naturel le plus marqué de la région. Le recul de la population concerne les deux arrondissements creusois, celui d'Aubusson étant le plus affecté. La population de Corrèze diminue légèrement, au rythme de -0,1 % par an : les apports migratoires ne compensent pas les pertes dues au déficit naturel. Le dynamisme démographique de l'arrondissement de Brive-la-Gaillarde (+0,2 % par an) ne permet pas de compenser les pertes enregistrées dans les arrondissements de Tulle et Ussel.