Aller au contenu principal

Fourniture d’électricité : revenir au tarif réglementé de vente ?

L’échéance du contrat de fourniture est l’occasion de faire le point sur les niveaux de puissance requis par l’élevage et sur les réaménagements envisageables avec Enedis.

Les modifications des raccordements par Enedis sont possibles, mais les délais d’exécution sont longs
Les modifications des raccordements par Enedis sont possibles, mais les délais d’exécution sont longs
© Enedis / Louis Fauquembergue

Le contrat à tarif réglementé de vente (TRV) subsiste pour une puissance souscrite de moins de 36 kVA (C5 ex-tarif bleu), qui permet de bénéficier du bouclier tarifaire. « Pas mal d’agriculteurs ignorent qu’ils pourraient fonctionner avec cette puissance, remarque Tonio Maritato, conseiller en énergie dans sa société individuelle Tomawatt. Il ne faut pas hésiter à y revenir. »

Cette tranche de puissance bénéficie du prix le moins impacté par la hausse du marché de l’électricité en gros. Le bouclier tarifaire mis en place par l’État a limité la hausse de l’électricité à 4 % en 2022 et à 15 % en 2023. Les entreprises soutirant moins de 36 kVA y ont droit aussi, à condition d’avoir moins de dix salariés et de dégager moins de 2 millions d’€ de chiffre d’affaires.

 

 
L'écart entre le tarif réglementé de vente (TRV) et les prix proposés par des fournisseurs pourraient conduire des consommateurs à réaliser des branchements à la limite de la légalité.
L'écart entre le tarif réglementé de vente (TRV) et les prix proposés par des fournisseurs pourraient conduire des consommateurs à réaliser des branchements à la limite de la légalité. © P. Le Douarin

 

Modifier le branchement

Si la puissance contractée se situe dans la tranche basse du tarif C2-C4 (par exemple moins de 100 kVA), il est envisageable de remplacer son compteur « jaune » par plusieurs compteurs « bleus », comme si le site était un immeuble avec plusieurs logements. Interrogé, Enedis confirme « pouvoir raccorder plusieurs installations électriques sur une même parcelle, mais chaque installation doit être indépendante et séparée électriquement. Au-delà de trois points de livraison, Enedis doit mettre en place un branchement collectif. »

« Actuellement, ça vaut peut-être le coup, juge Tonio Maritato, les surcoûts engendrés (abonnement et taxes locales, frais de modification) seraient à comparer aux économies de consommation. » Il suggère un scénario : « demander un ajout de compteur bleu en cours de contrat, contractualiser un TRV, puis demander une modification sur le premier compteur (passer du tarif jaune à tarif bleu par exemple) via le fournisseur, puis au TRV à la fin du contrat. »

Le coût de l’intervention d’Enedis est lié aux travaux à réaliser : modification ou dé raccordement des installations, redimensionnement du réseau électrique, nombre de branchements… Ces prestations sont établies sur devis conformément au barème (document à télécharger en bas d'article) et au catalogue disponible sur le site Enedis.fr. En revanche, il faut s’attendre à des délais relativement longs. « Pour un branchement simple d’une puissance inférieure à 36 kVA, sans extension du réseau électrique, le délai est de 3 mois entre la validation du devis et la fin des travaux » précise Enedis.

Les plus lus

Éric Dumas, président du Cifog : « Nous demandons la prolongation de la campagne de vaccination des canards ainsi que la poursuite de l’accompagnement financier de ...
La filière foie gras se remplume

Le secteur du foie gras retrouve l’optimisme avec le retour d’une offre sanitairement maîtrisée et la montée en gamme des…

L’atelier avicole facilite la transmission de l'exploitation

Lors du recensement agricole de 2020, il a été demandé quel serait le devenir de l’exploitation à horizon trois ans lorsque l’…

Grippe aviaire : mise en place progressive de la vaccination à un jour dans les couvoirs de canards

Demandée par la profession, la vaccination contre l’influenza aviaire à un jour et au couvoir va passer par une phase pilote…

Olivier Mevel est enseignant maître de conférences à l’université de Bretagne occidentale en sciences de gestion, commerce, logistique et distribution. Il est aussi ...
Olivier Mével : « La filière du poulet label rouge devrait se réarmer ! »

Selon Olivier Mevel, consultant en stratégie et marketing des filières alimentaires, la filière Label rouge souffre d’un…

Frédéric Chartier, président d'ARmor oeufs, entre Thierry Coatrieux (directeur) et  Coralie Jézéquel (trésorière) :  « Armor œuFrédéric Chartier, président ...
Filière œufs : Le groupement Armor œufs optimiste pour les cinquante ans à venir
En fêtant ses 50 ans d’existence, Armor œufs a voulu transmettre à la troisième génération d’adhérents les valeurs lui ayant…
Pascal Laurent accompagné de son technicien Guillaume Gannat (à gauche) : « Poser le diagnostic et trouver l’agent responsable a été un premier soulagement. Je ...
« Le virus variant Gumboro a été vraiment insidieux sur mes poulets lourds »

Chez Pascal Laurent, un virus réassortant de la maladie de Gumboro, responsable d’immunodépression sur ses poulets lourds…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)