Aller au contenu principal

Zones intermédiaires et PAC : l’Occitanie obtient sa part du gâteau

La nouvelle Maec zones intermédiaires s’applique sur un zonage qui comprend désormais l’Occitanie dont les contours exacts sont encore en cours de discussion entre la profession et l’administration.

Huit départements d'Occitanie ont désormais une partie de leur territoire situé en zones intermédiaires.
Huit départements d'Occitanie ont désormais une partie de leur territoire situé en zones intermédiaires.
© B. Compagnon

La nouvelle Maec zones intermédiaires s’applique sur un zonage qui comprend désormais l’Occitanie dont les contours exacts sont encore en cours de discussion entre la profession et l’administration.

Gers, Tarn-et-Garonne, Haute-Garonne, Tarn, Aude, Ariège, Lot et Hautes-Pyrénées : les secteurs de grandes cultures de ces huit départements sont reconnus comme zones intermédiaires, préalable indispensable pour bénéficier de la Maec dédiée. « Il a fallu mener un long travail pour que cette zone soit reconnue à faible potentiel avec des rendements largement inférieurs à la moyenne nationale, explique Christian Cardona, président de la FDSEA du Gers. 25 % des surfaces de grandes cultures sont concernées. »

Dans la version précédente de la PAC, l’Occitanie n’avait pas été retenue pour une question de continuité territoriale. « Dans le Gers, la moyenne olympique se situe aux alentours de 55 quintaux par hectare, soit près de 20 points d’écart avec la moyenne nationale, illustre le responsable professionnel. Être reconnu comme zone intermédiaire était une nécessité. »

Litige résolu autour du zonage en Haute-Garonne

En Haute-Garonne, la question des communes exactes contenues dans le zonage a récemment fait l’objet d’une mobilisation syndicale afin de réviser la carte. « Initialement, de nombreuses zones céréalières en Occitanie, et de ce fait de nombreux agriculteurs étaient exclus de la carte », précise Jean-François Lamasset, président de la FDSEA 31. Le zonage, en cours de finalisation, devrait s’étendre à tout le département de Haute-Garonne, exception faite des zones de montagne. « Je ne sais pas combien d’agriculteurs vont souscrire une Maec dans le département, mais il était important d’offrir la possibilité à ceux qui le souhaitent de le faire », estime le responsable syndical.

Un budget contraint aussi en Occitanie

À cette problématique de zonage s’ajoute celle du budget. Comme dans les autres régions, c’est le point d’achoppement avec les pouvoirs publics. Pour l’instant, le budget jusqu’à 2025 s’élève à 4,5 millions d’euros d’après la Draaf Occitanie. « L’enveloppe prévue ne permettrait l’accès à la Maec qu’à un nombre très réduit d’exploitations », confirme Myriam Gaspard de la chambre d’agriculture régionale. Seules 150 exploitations seraient éligibles la première année d’après Christian Cardona. « Le budget pour l’ensemble du territoire occitan n’est clairement pas à la hauteur », estime-t-il.

Comme dans les autres régions de France, face au budget contraint, l’administration a demandé à la profession agricole d’instaurer des critères d’attribution prioritaires dans des délais contraints. Ce travail est en cours de finalisation.

Outre cette aide, la question centrale reste celle de la rentabilité et de l’accès à l’eau. « Le réchauffement climatique nous oblige à changer nos habitudes. Aujourd’hui, nous devons sécuriser des cultures comme le blé, le colza et l’orge qui ne souffraient pas de la sécheresse auparavant », constate Christian Cardona.

Les plus lus

Parcelles avec des infrastructures agroécologiques dans le lointain
Suppression des 4 % de jachère : quel impact sur ma télédéclaration PAC 2024 ?

Dès cette campagne 2024, il n’est plus nécessaire de mettre en place de la jachère, cultures fixatrices d’azote ou …

Installation de stockage de céréales de Jean-Christophe Dupuis, agriculteur à Mancey, en Saône-et-Loire
Stockage des céréales : « Mon installation simple me permet d’atteindre un coût de stockage de 8 €/t »
Jean-Christophe Dupuis est agriculteur à Mancay, en Saône-et-Loire. Depuis 2021, il stocke 1 200 tonnes de grains sur son…
Epandage d'engrais sur champ de blé
Engrais azotés : quelle stratégie d'achat adopter pour la prochaine campagne ?
La nouvelle campagne d’achats d’engrais azotés par les agriculteurs pour 2025 démarre à peine. C’est le moment de réfléchir à sa…
Parcelles agricoles au printemps, colza au premier plan, champ de blé et de colza au deuxième plan
PAC et DPB : les six points à retenir avant de faire un transfert

Le transfert des droits à paiement de base (DPB) est une démarche qu’il ne faut pas prendre à la légère puisqu’elle…

parcelles de blés au printemps
Blé tendre et orge d’hiver : quel impact du froid ces derniers jours ?
Le froid de ces derniers jours est arrivé sur des céréales à des stades sensibles localement. Le point sur le risque de dégâts…
Clément Savouré, agriculteur en Eure-et-Loir
Achat d’engrais : « Nous arbitrons entre l’ammonitrate et la solution liquide en fonction du prix de l’unité d’azote »

Clément Savouré, agriculteur à Le Gué-de-Longroi, en Eure-et-Loir, privilégie les achats d’engrais à la morte-saison pour…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures