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Valorisation des déchets verts
Le compostage expliqué à travers une charte nationale

L´association « Agriculteurs composteurs de France » avec le concours de l´organisation Trame a rédigé une charte de bonnes pratiques de compostage agricole(1). Extraits sur la production de compost, les analyses et la communication.


Entre la réception des biodéchets et la valorisation du compost produit, le compostage fait intervenir plusieurs phases. L´une d´elles est le suivi de la fermentation active avec le contrôle de la température des biodéchets en cours de décomposition. Le suivi de la température est un bon indicateur du bon fonctionnement de la dégradation et de l´hygiénisation. Une température dépassant 55 à 60 ºC pendant 24 jours a pour effet de détruire toutes les graines d´adventices. La montée de la température en cours de compostage se combine avec la production d´antibiotiques par les micro-organismes du compost pour éliminer une bonne part des parasites et pathogènes des cultures et des animaux.
La charte conseille un minimum de six semaines de fermentation active (au-dessus de 45 ºC) dont dix jours à 60 ºC (hygiénisation). La température sera relevée une fois par semaine et une intervention de retournement, d´aération et/ou d´arrosage sur le compost sera nécessaire à chaque fois que la température passera en dessous de 45 ºC. Le taux d´humidité sera également contrôlé régulièrement toujours pour s´assurer du bon déroulement de la fermentation.

La maturation du compost nécessite deux mois supplémentaires selon la charte. Mais sur ses propres parcelles, l´agriculteur composteur peut valoriser des composts non mûrs. Sur des sols nus en automne, ceux-ci peuvent jouer le rôle de piège à nitrate en mobilisant l´azote du sol pour terminer leur dégradation.
Le métier de composteur peut appartenir aux agriculteurs, estime l´organisation Trame. ©S. Bourgeois

Une batterie d´analyses
La production de compost s´accompagne de toute une série d´analyses pour certifier son innocuité : recherches des éléments traces métalliques (métaux lourds), des composés traces organiques (PCB, hydrocarbures) et d´agents pathogènes (Salmonella, Listeria.). La valeur agronomique du compost doit être connue, notamment sur les teneurs en éléments fertilisants, sur la fraction de la matière organique, le pH, les taux d´éléments calciques et magnésiens. Enfin, le taux d´éléments indésirables tels que les plastiques, morceaux de verre et de métaux qui sont éliminés autant que possible. Pour un compost commercialisable, ce taux doit être inférieur à 0,5 % en poids de matière brute. Pour le compost valorisé sur l´exploitation, l´agriculteur composteur tiendra à jour un cahier d´épandage (date et doses d´apport, référence des parcelles où ont lieu les épandages,.). Il est important de communiquer sur le compostage car c´est une technique qui permet le retour des biodéchets et du carbone qu´ils contiennent à la terre.
On peut parler de stockage de carbone dans le sol et c´est toujours préférable à l´incinération des déchets végétaux qui produit du CO2, principal gaz à effet de serre de notre atmosphère. En prenant en compte ses éléments fertilisants, l´épandage du compost sur les parcelles agricoles contribue à diminuer la consommation d´engrais par les agriculteurs. La charte met l´accent également sur « les partenariats entre collectivités et agriculteurs qu´engendre un service de compostage, ce qui permet une gestion de proximité des déchets organiques et donc des économies de transport évidentes. »
(1) document intégral téléchargeable sur le site de Trame (http :/www.trame.org)

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