Aller au contenu principal

Insectes : un projet d’élevages à la ferme en Bretagne porté par la coopérative Le Gouessant

La coopérative bretonne Le Gouessant travaille sur un projet autour de la mouche soldat noire dans l’idée de monter une filière d’élevages d’insectes à la ferme.

larves d'insectes mouches soldats noires, élevage d'insectes
La larve de mouche soldat noire s'élève en 12 à 17 jours (21 jours maximum avant qu'elle ne se transforme en pupes).
© Nivardo - stock.adobe.com

En Bretagne, la coopérative Le Gouessant planche aussi sur un projet de filière d’élevages d’insectes. Acteur majeur de l’aquaculture en France, c’est à ce titre qu’elle a dans un premier temps été sollicitée par des start-up spécialisées dans les produits à base de protéines d’insectes. « L’activité nous a été présentée sous un angle industriel, mais nous avons vite vu la possibilité de valoriser notre savoir-faire en matière de nutrition animale et de zootechnie, avance Sébastien Courtois, responsable recherche, innovation et développement à la coopérative Le Gouessant. Nous avons abordé l’élevage d’insectes comme n’importe quel type d’élevage. »

Trouver de la biomasse disponible pour nourrir les insectes

Depuis 2021, la coopérative mène des essais en laboratoire pour mieux connaître les besoins nutritionnels des insectes. C’est la nature des gisements de coproduits disponibles en Bretagne qui l’a orientée vers les mouches soldats noires. « Le son de blé issu des amidonneries, utilisé généralement pour les vers de farine, est déjà utilisé en alimentation du bétail, on ne veut pas que les systèmes se concurrencent, explique Sébastien Courtois. Il y a des coproduits de légumes ou des drêches de brasserie qui peuvent être utilisés pour les larves de mouches soldats noires. » L’enjeu est d’identifier les biomasses éligibles à la nutrition de ces insectes.

Dans le contexte de renouvellement des générations et de recherche de nouvelles formes de diversification, elle a en parallèle lancé une réflexion autour du développement d’élevages d’insectes chez ses adhérents. Un groupe de quelques agriculteurs susceptibles d’accueillir un élevage ont été associés au projet. L’idée serait d’aménager des bâtiments de poules pondeuses et de proposer aux agriculteurs un système d’intégration pour leur activité de production d’insectes. L’entreprise compte lancer prochainement un test grandeur nature chez un adhérent pour valider la faisabilité du projet. « En tant que coopérative, nous avons la responsabilité de ne pas engager nos adhérents dans une filière qui ne serait pas rentable », assure Sébastien Courtois.

Les plus lus

Parcelles avec des infrastructures agroécologiques dans le lointain
Suppression des 4 % de jachère : quel impact sur ma télédéclaration PAC 2024 ?

Dès cette campagne 2024, il n’est plus nécessaire de mettre en place de la jachère, cultures fixatrices d’azote ou …

Installation de stockage de céréales de Jean-Christophe Dupuis, agriculteur à Mancey, en Saône-et-Loire
Stockage des céréales : « Mon installation simple me permet d’atteindre un coût de stockage de 8 €/t »
Jean-Christophe Dupuis est agriculteur à Mancay, en Saône-et-Loire. Depuis 2021, il stocke 1 200 tonnes de grains sur son…
Epandage d'engrais sur champ de blé
Engrais azotés : quelle stratégie d'achat adopter pour la prochaine campagne ?
La nouvelle campagne d’achats d’engrais azotés par les agriculteurs pour 2025 démarre à peine. C’est le moment de réfléchir à sa…
Parcelles agricoles au printemps, colza au premier plan, champ de blé et de colza au deuxième plan
PAC et DPB : les six points à retenir avant de faire un transfert

Le transfert des droits à paiement de base (DPB) est une démarche qu’il ne faut pas prendre à la légère puisqu’elle…

parcelles de blés au printemps
Blé tendre et orge d’hiver : quel impact du froid ces derniers jours ?
Le froid de ces derniers jours est arrivé sur des céréales à des stades sensibles localement. Le point sur le risque de dégâts…
Clément Savouré, agriculteur en Eure-et-Loir
Achat d’engrais : « Nous arbitrons entre l’ammonitrate et la solution liquide en fonction du prix de l’unité d’azote »

Clément Savouré, agriculteur à Le Gué-de-Longroi, en Eure-et-Loir, privilégie les achats d’engrais à la morte-saison pour…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures