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Combien se sont vendus les jeunes reproducteurs salers ?

Les éleveurs accordent une grande importance à la préservation et au développement de la race. La vente de jeunes taureaux constitue un moment crucial dans cette démarche.

jeune taureau salers lors de la vente aux encheres dans le Cantal
Première bande de jeunes reproducteurs salers de la 43e vente aux enchères.
© Renaud Saint-André

Ils viennent parfois de (très) loin
Pour repartir avec un des fleurons des jeunes reproducteurs salers évalués par la station de Saint-Bonnet-de-Salers, les éleveurs passionnés de la race ne comptent pas les kilomètres : Loire-Atlantique, Meuse, Côte d’Or, Saône-et-Loire... Toutefois, pas question de laisser échapper tout le meilleur de la génétique hors berceau et les acheteurs du Cantal ont également répondu présents, mercredi 7 février, lors de la mise aux enchères de la première bande de la 43e vente. 

“Acheter en station, c’est à la fois une garantie génétique et sanitaire. De très beaux spécimens étaient présents, dans tous les styles, notamment mixtes pour ceux qui veulent à la fois des qualités allaitantes et de la croissance”, commente Frédéric Canal, président du groupe Salers évolution. 

Tout au plus le président regrette-t-il quelques invendus. Cinq veaux partis en rejoindre cinq autres pour une vente à l’amiable qui a suivi la vente aux enchères sous plis (mise à prix minimum 2 400 €). 

Le record 
En revanche, le président se réjouit que l’animal qui est vraiment sorti du lot, Urban(1), reste dans le Cantal. Né au Gaec des prairies de Maurs, il détient le record du jour : 7024€. Il a été acquis en co-propriété par trois structures : les  élevages d’Alexis et de Christine Picarougne (Saint-Mamet et Omps) et le Gaec des Bruyères (Rilhac-Xaintrie 19). Alexis Picarougne confirme l’intérêt de l’achat en station évoqué par Frédéric Canal : “Ici les animaux et leurs performances sont évalués sur une longue période. On peut faire confiance à ceux qui sont qualifiés et sélectionnés.” L’éleveur révèle ses critères. Il cherchait un animal mixte viande et lait.

“Le lait, c’est le meilleur aliment du veau et le moins cher. Le reproducteur doit conforter les aptitudes laitières des mères. Quant à la viande, on en cherche puisque, inscrits dans la démarche salers label rouge, on finit les animaux.” (Alexis Picarougne) 

Autre critère primordial : la docilité. Et de ce côté là, il n’est pas déçu. Doté d’un caractère exceptionnel, Urban  est doux comme un agneau. Pour être sûrs d’avoir cette nouvelle souche pour leurs cheptels, les élevages acquéreurs ont glissé une grosse enveloppe. Mais avec l’idée de mettre Urban sur environ 200 vaches et proposer des doses à l’insémination, les coûts seront dilués. De plus, ces acheteurs mettent aussi en vente leurs meilleurs veaux à la station. “Il faut jouer le jeu, car disposer de cet outil est une vraie chance”, estime Alexis Picarougne(2).     

Outre les achats de l’UALC (deux achats préalables à 6500€ ), douze jeunes reproducteurs se sont échangés dans une ambiance à la fois studieuse et conviviale, lors d’enchères animées par Juliette Rodde. Le prix moyen a atteint 4520€ (avec achats de la coop, 4190€ sans).  À noter la présence d’un jeune reproducteur hétérozygote, doté du gène sans corne, vendu 3110€.  

Et pour ceux qui, mercredi dernier, sont repartis les mains vides, il reste toujours l’espoir de la vente de la deuxième bande, annoncée à Saint-Bonnet, le mercredi 3 avril. Au-delà de l’aspect commercial, ces ventes s’avèrent d’une importance capitale pour la progression et le développement de la race, dans une diversité génétique qui réunit de nombreux passionnés. 
À cet égard, le président Canal a demandé à l’assistance une minute d’applaudissement à la mémoire de Muriel Dapon, décédée prématurément à l’âge de 57 ans, “après avoir œuvré pour la race”.  

(1) Fils de Rieu, reconnu pour l’IA, et d’Instruite, recommandée viande ; né le 22 novembre 2022, il accusait 545 kg sur la balance, le 3 janvier. Il affiche 80 en note générale de pointage adulte.  
(2) Uro, mis en vente par Christine Picarougne s’est échangé 5720€.

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