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Zone mer Noire
Une récolte de blé russe 2020 plus importante mais aussi plus qualitative (FSI)

Le centre de contrôle de la qualité et de la sécurité des grains et des produits qui en sont issus de la fédération de Russie (FSI) a fait le point sur la qualité nationale de blé tendre et d’orge, ainsi que sur la campagne d’exportation 2020/2021, lors de la première journée du Global Grain le 17 novembre.

© Couleur-Pixabay

Les russes semblent disposer, en plus d’importants volumes, d’une bonne qualité de blé tendre, meilleure qu'attendu, à exporter lors de la campagne commerciale 2020/2021. Yulia Koroleva, directrice du centre de contrôle de la qualité et de la sécurité des grains et des produits qui en sont issus de la fédération de Russie (FSI), détaille, lors du Global Grain le 17 novembre en visioconférence, les principales caractéristiques (résultats préliminaires datant du 9 novembre): un taux de protéine moyen à 12,7%, un poids spécifique (PS) à 77,8 kg/hl, et un temps de chute de Hagberg à 315 secondes (cf. figure). Tous ces paramètres sont stables voire en légère hausse par rapport à l’an dernier. Pour les blés exportés, la force boulangère est bonne, semblable à celle de l’an dernier, estimée en moyenne à 243.

Les meilleurs blés dans le sud du pays

Les résultats sont bien entendu variables selon les régions. Alors que les volumes s’avèrent décevants cette année dans le principal bassin de production et d’exportation du pays, soit le sud, la qualité y est la meilleure. Le taux de protéine moyen s’élève à 13%, le temps de chute de Hagberg à 348 secondes et le PS à 78,2 kg/hl. Le secteur de la Volga, ayant donné d’excellents rendements cette année, voit le taux de protéine moyen tombé à 11,9%, contre plus de 12% l’an dernier. Le PS moyen atteint 77,8 kg/hl et le temps de chute de Hagberg 265 secondes.

Concernant les orges, la qualité est également au rendez-vous, rapporte le FSI. Le PS moyen atteint 63,9 kg/hl et le taux d’humidité 12,4%.

Des exportations russes en avance par rapport à l’an dernier

La bonne qualité des lots dynamise les exportations russes de céréales, selon Yulia Koroleva. Elle explique que 19,5 Mt de blé tendre ont été exportées entre le 1er juillet 2020 et le 10 novembre 2020 (contre 17,1 Mt lors de la précédente campagne sur la même période), pour un objectif de 40 Mt sur l’ensemble de la campagne commerciale 2020/2021 (34,5 Mt en 2019/2020). La production est attendue à 82 Mt, en hausse de 10% par rapport à l’an dernier, sur 29 Mha.

Concernant l’orge, la production russe est attendue à 21 Mt cette année, en hausse de 0,5% par rapport à l’an dernier, sur 8,3 Mha. Les exportations atteignent depuis le début de la campagne 3,1 Mt (1,7 Mt l’an dernier sur la même période), pour un objectif de 5 Mt (4,6 Mt l’an dernier).

Difficile pour le blé russe de prendre pied sur le marché algérien, rappelle un ancien trader

La bonne qualité du blé tendre russe peut-elle faciliter son entrée sur le marché algérien cette année, qui a changé son cahier des charges récemment ? Pas forcément, rappelle Swithun Still, ancien dirigeant du cabinet de trading Solaris : « Le nouveau cahier des charges algérien réclame, pour du blé russe, une force boulangère de 240 minimum garanti, avec des réfactions jusqu’à 220. Bien que la qualité soit bonne cette année, avec un W moyen à 243, imaginez les pénalités qu’un fournisseur de blé russe peut subir si les analyses révèlent à l’arrivée du bateau un W à 220 ? Je ne pense pas que des opérateurs vont prendre un tel risque cette année ».

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