COTidienne

Prix des céréales - Légère baisse des cours du blé tendre et du maïs, faute de compétitivité de l'offre française

Les prix des céréales françaises ont affiché un retrait entre le 8 et le 9 novembre, au terme d’une journée bien chargée en éléments fondamentaux. Mais c’est surtout le dynamisme et la compétitivité des offres d’origine mer Noire qui pèsent sur les cotations des grains français. Ainsi, blé tendre, orge fourragère en sympathie, et maïs ont observé des reculs tarifaire, plus marqués pour la dernière céréale, sur leur marché physique respectif.  

Baisse des exportations de blé tendre français

Côtés fondamentaux, le conseil spécialisé Grandes cultures de FranceAgriMer a fait part de ses estimations pour la campagne céréalières 2022/2023. En blé tendre, la production 2022 reste estimée à 33,7 Mt et le stock de fin de campagne révisé à la hausse à 2,56 Mt (2,13 Mt le mois dernier) compte tenu de la correction à la baisse des exportations 2022/2023, attendues à 17,06 Mt (17,29 Mt le mois dernier et 16,919 en 2021/2022). Les ventes vers les pays tiers sont abaissées à 10 Mt (10,1 Mt en octobre et 8,778 Mt en 2021/2022) comme celles vers l’Union européenne, à 6,94 Mt (7,07 Mt le mois dernier et 8,022 Mt en 2021/2022), en raison du dynamisme et de la compétitivité des offres ukrainiennes et russes.

En orges et en blé dur, les estimations de production évoluent très peu d’un mois sur l’autre, respectivement estimées pour l’année 2022 à 11,388 Mt 1,344 Mt ; les stocks de fin de campagne sont respectivement attendus à 1,807 Mt (1,768 Mt le mois) et 113 000 t (114 000 le mois dernier).

Enfin, en maïs, la prévision de production 2022 est corrigée à la baisse à 10,005 Mt (10,375 Mt en octobre et 14,4 Mt en 2021), et le stock de report à 2,040 Mt (2,005 Mt le mois dernier).  

Impact limité du rapport de l'USDA sur les cours

De son côté, le département états-unien à l’Agriculture a fait part de son rapport mensuel sur l’offre et la demande mondiales en fin de journée. Selon ce dernier, la production mondiale de blé 2022/2023 est attendue à 782,68 Mt (781,7 Mt le mois dernier et 779,44 Mt en 2021/2022) dont 15,5 Mt en Argentine (17,5 Mt le mois dernier et 22,15 Mt en 2021/2022) et 34,5 Mt en Australie (33 Mt le mois dernier et 36,35 Mt en 2021/2022). Le stock mondial de fin de campagne est prévu à 267,82 Mt (267,54 Mt le mois dernier et 276,31 Mt en 2021/2022). En maïs, la production mondiale 2022/2023 est estimée par l’USDA à 1,1684 Mdt (1,1687 Mdt en octobre et 1,2174 Mdt en 2021/2022), dont seulement 54,8 Mt dans l’UE à 27 (56,2 Mt en octobre et 70,98 Mt en 2021/2022). Le stock mondial de fin de campagne est ainsi corrigé à 300,76 Mt (301,19 Mt en octobre et 307,68 Mt en 2021/2022). Un rapport qui n’a pas eu grand impact sur les cours des grains européens. 

Les opérateurs restent focalisés sur la reconduction ou non de l’accord permettant d’exporter des grains et produits dérivés ukrainiens sur la mer Noire. Les discussions entre la Russie et l'Organisation des Nations unies se poursuivent. Une réunion est prévue le 11 novembre à Genève, sachant que l’accord initial doit prendre fin le 19 novembre. 

Sur la scène internationale, on notera l’appel d’offres de l’Arabie saoudite pour l’achat de 595 000 t de blé d’origine optionnelle à livrer entre les mois de mars et avril prochains. Par ailleurs, l’Algérie a finalement acheté 510 000 t de blé, probablement largement d’origine russe et pour une plus petite part hexagonale. 
 

Marchés physiques français du 9 novembre 2022 (base juillet pour les céréales)

Cotations des issues de meunerie du 8 novembre 2022

Cotations commerciales des produits laitiers du 3 novembre 2022

Evolution dollar / euro du 9 novembre 2022

Clôture du marché à terme de Chicago du 9 novembre 2022

Clôture du marché à terme Euronext du 9 novembre 2022

Cotations des marchés internationaux du 9 novembre 2022