Cotidienne

Prix des Céréales le 18 octobre : les cours du blé tendre se stabilisent en Russie, SovEcon table sur une production russe 2022 à 80,7 Mt

Notons un autre élément baissier : le cabinet d’analyse SovEcon table sur une récolte russe de blé tendre 2022 à 80,7 Mt pour le moment, contre 75,5 Mt en 2021, compte tenu de conditions météorologiques actuellement favorables aux cultures. Attention néanmoins, cette estimation est élaborée alors que les semis d’hiver ne sont pas terminés, et beaucoup de chose peuvent encore se passer.
Les douanes chinoises rapportent, le 18 octobre, qu’entre septembre 2020 et 2021, les importations nationales ont chuté de 44,8 %, à seulement 640 000 t, compte tenu des prix mondiaux élevés.
Les autorités égyptiennes ont annoncé, le 18 octobre, avoir suffisamment de réserves de blé tendre pour les cinq prochains mois. Rappelons que le Gasc avait lancé un appel d’offres la semaine passée, annulé en raison de prix trop élevés. Ainsi, l’Egypte pourrait bientôt revenir aux achats.
Les prix du blé tendre à Chicago ont légèrement augmenté en revanche, dans le sillage du maïs. Les prix en milieu de session reculaient, en raison de ventes techniques, mais aussi d’inspections états-uniennes à l’export inférieures aux attentes du marché. L’USDA les estime la semaine passée à seulement 139 753 t. Les semis de blé d'hiver aux États-Unis sont effectués à 70 % au 17 octobre, contre 71% en moyenne lors des cinq dernières années, selon l'USDA.

Les cours de l’orge fourragère sur le marché physique français ont suivi la légère baisse des prix du blé tendre. L’activité portuaire hexagonale reste réduite. Les taxes à l’export russes sur l’orge passeront le 20 octobre à 45,9 $/t, contre 49,4 $/t précédemment. Le prix Fob ports russes est évalué à 271 $/t, pour une livraison sur novembre, en hausse de 2 €/t par rapport à la semaine antérieure, selon SovEcon.

Baisse des cours du maïs français

Les prix du maïs sur Euronext et le marché physique français ont eux aussi légèrement reculé, en raison notamment du manque d'attractivité par rapport à l'origine états-unienne. On signale une baisse de la prime portuaire à Bordeaux.
Les prix du maïs à Chicago ont, de leur côté, fini la séance du 18 octobre en hausse, conséquence d'une demande chinoise attendue en rebond, avec la hausse du cheptel porcin national. 
L'analyste StoneX précise que les marges des éthanoliers sont bonnes, soutenant la demande des Etats-Unis, et que l'origine états-unienne est davantage compétitive que les marchandises ukrainiennes et françaises sur la scène mondiale. Dernier élément haussier : les traders s'inquiètent de la hausse des fertilisants, qui est susceptible d'inciter les producteurs états-uniens à réduire leurs assolements en 2022.
L'USDA estime les récoltes états-uniennes effectuées à 52 % au 17 octobre. Les conditions de culture sont "bonnes à excellentes" dans 60 % des cas, un chiffre stable par rapport à la semaine antérieure.
Quelques éléments baissiers sont à signaler. Les surfaces en Argentine sont attendues en hausse entre 2021 et 2022, du fait d’une meilleure attractivité économique de la culture actuellement pour les agriculteurs locaux. StoneX rapporte tabler sur des semis à 7,1 Mha, contre 6,6 Mha l’an dernier. Les semis argentins sont effectués à 23 % actuellement, contre 21 % l’an dernier à pareille époque.
Dernier élément baissier : le fait que les semis de soja se déroulent bien au Brésil laisse pour l’instant présager une bonne période de semis de la safrinha de maïs. L’analyste. AgRural explique, au 18 octobre, que les emblavements brésiliens de soja sont effectués à 22 % au 14 octobre, contre 8 % l’an dernier à pareille époque.
Notons que les taxes russes à l’export sur le maïs passeront de 47,2 $/t à 48,4 $/t le 20 octobre.

Le ministère de l’Agriculture ukrainien estime les exportations nationales depuis le début de la présente campagne commerciale 2021/2022 à 16,5 Mt au 18 octobre, contre 14,8 Mt l’an dernier à pareille époque, dont 10,7 Mt de blé tendre, 4 Mt d’orge et 1,5 Mt de maïs.