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Orge 2025-2026 : Agreste annonce des surfaces en baisse malgré des conditions de semis favorables au printemps

Après des conditions de semis difficiles et humides pendant l’automne, les cultures d’orges d’hiver bénéficient d'une météo favorable depuis la sortie hiver. Les cultures d’orge de printemps ont quant à elles profité de conditions favorables pour les emblavements et présentent un développement correct et précoce.

Photo d'un champ d'orge en gros plan
Agreste confirme la baisse des surfaces d'orge pour la campagne 2025-2026, à la fois par rapport à la campagne précédente et la moyenne quinquennale.
© Image de Michael Kleinsasser de Pixabay

La superficie 2025-2026 en orge est en recul par rapport à la campagne précédente à 1,741 Mha, selon les données arrêtées par l’Agreste au 1er mai. Avec un repli de 3,6 % sur un an, l’orge perd du terrain face à un blé tendre qui regagne sa place avec une progression de sa sole de 9,1 % sur un an. Sur cinq ans, la baisse de la sole en orge est encore plus marqué avec un retrait des surfaces dans l’Hexagone de 5,4%.

Agreste confirme un recul marqué des semis en orge de printemps

C’est véritablement l’orge de printemps qui présente le recul de surface le plus marqué avec une baisse de 7,2 % sur un an, à 523 000 ha. Certes, l’orge de printemps avait bénéficié l’an dernier d'un report de semis initialement prévus en orge d'hiver, en raison de conditions très humides à l'automne. Cependant, la sole de cette culture de printemps accuse un recul de 10,1 % sur la moyenne quinquennale. L’orge d’hiver résiste mieux avec 1,217 Mha semés pour la récolte 2025-2026, soit un recul de 2,2 % sur un an.

Lire aussi : Taxes douanières : Donald Trump est-il en train de pousser les acheteurs chinois vers l’orge française ?

Lors du colloque du 3 avril sur les orges brassicoles à Orléans, Edouard Baranger, ingénieur au sein d’Arvalis, a rappelé que les conditions de semis à l’automne dernier ont été difficiles avec des créneaux limités et de forts cumuls de pluies dans les bassins brassicoles avec ensuite une gestion difficile du désherbage en hiver. Ainsi, l’implantation a été de mauvaise qualité, proche de la situation de l'automne 2023. Les orges de printemps semées en hiver ont également subi des conditions difficiles de semis, ce qui a conduit à des retournements des parcelles victimes d'un excès d’humidité, selon les propos d’Edouard Baranger. De plus, la dégradation des structures de sol risque d’impacter le développement racinaire des cultures d’orges d’hiver. En sortie hiver, l’expert Arvalis signalait aussi une pression modérée des ravageurs et des maladies sur les cultures d’orge semées en automne dernier.
 

Des conditions de cultures favorables en orge de printemps

Depuis la reprise des notations des cultures par FranceAgriMer début mars, les conditions de culture affichent une relative stabilité. Pour la semaine 18 se terminant le 5 mai, 69 % des surfaces en orge d’hiver étaient en bon et très bon état contre 66 % en 2024 à la même période. La proportion de l’orge d’hiver en bon et très bon état a donc perdu seulement 1 point depuis la semaine 9 terminée au 3 mars d’après l’historique du rapport Céré’Obs.

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Selon Edouard Baranger, les semis de printemps ont bénéficié de conditions favorables dans l’Hexagone pour les semis. D’après les données FranceAgriMer 2025, les semis d’orge de printemps étaient finalisés en semaine 12 terminée au 24 mars, alors que les emblavement sont effectués à hauteur de 90 % en moyenne quinquennale. L’état des cultures est actuellement favorable avec 81 % des surfaces d’orge de printemps en bon et très bon état pour la semaine 18 se terminant le 5 mai. Les cultures conservent leur précocité des semis avec 62 % des surfaces au stade 2 nœuds, contre 30 % en moyenne sur les cinq dernières années.
 

Des surfaces en orge de printemps sous-estimées ?

Le dernier rapport du mois de mai de l’Agreste montre un ajustement des surfaces en orge par rapport au mois d’avril. En effet, Edouard Baranger signalait dès le 3 avril un report des cultures d’orge et de blé tendre non implantées en automne sur des semis d’orge au printemps. Cette tendance se confirme dans le dernier rapport du ministère de l’Agriculture de mai par rapport à celui d’avril, avec une correction baissière des surfaces 2025-2026 en orge d’hiver (-7000 ha), partiellement compensée par une hausse de la sole en orge de printemps (+3000 ha).

Toutefois, il sera intéressant de prêter une attention particulière sur ce point dans le prochain rapport de l’Agreste, dont la publication est prévue au 17 juin.

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