Aller au contenu principal

COTidienne
Prix des céréales - Hausse des cours des céréales dans le monde sauf en maïs aux Etats-Unis

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 8 et le 9 février, expliquée par La Dépêche Le petit meunier. 

© Réussir SA

Les cours des principaux contrats à terme sur le blé ont plutôt bien progressé sur le Cbot et sur Euronext vendredi 9 février 2024. Le mouvement concernait toutes les échéances en Europe alors qu’il englobait les échéances de mars à décembre 2024 seulement outre-Atlantique. Les niveaux de cours demeuraient en-dessous des seuils de 210 €/t de ce côté-ci de l’Atlantique et au-dessous des 600 cts$/boiss. de l’autre côté. En maïs, les cours des contrats étatsuniens poursuivaient leur recul (sous les 430 cts$/boiss. pour le contrat de mars) alors que ceux de ses homologues du Vieux-Continent progressaient quelque peu. Sur les marchés physiques hexagonaux, les prix du blé tendre (légèrement au-dessus des 200 €/t), du maïs et de l’orge fourragère engrangeaient des gains alors que ceux du blé dur demeuraient stables.

Le rapport Wasde de l’USDA sur l’offre et la demande agricoles mondiales, paru jeudi soir heure française, a été bien digéré par les marchés européens. En blé, la séance à Chicago a été animée par des prises de position après la baisse de la veille mais aussi par de nouvelles tensions apparues en mer Rouge, le conflit avec les Houthis générant de plus en plus de détournements de navires qui, pour ne pas à avoir à franchir le canal de Suez font route par le sud de l’Afrique. Tout ceci rallonge les délais de transport et complexifie la logistique maritime. En Europe, ce sont surtout des mouvements de couverture de positions courtes qui ont marqué la séance, la compétitivité des blés origine Russie et le manque d’annonces en matière de commerce international ne favorisant pas le marché.

En blé dur, on attendait de la pluie ce week-end en Italie mais les volumes tombés sont jugés décevants par les observateurs, ces derniers pointant l’absence d’hiver et des températures bien trop hautes pour la saison.

Côté maïs, pas de grande nouvelle à décortiquer, les marchés analysant encore les effets d’annonce de l’USDA sur les stocks de fin de campagne US, les ventes à l’exportation publiées par l’USDA, la météo sudaméricaine ou encore, pour l’Europe en particulier, les exportations origine Ukraine, extrêmement compétitives.

Côté macroéconomie, les cours du pétrole ont connu une nouvelle séance de hausse (la cinquième d’affilée) alors que la parité euro/dollar a eu tendance à se stabiliser ce vendredi, à 1,078.

Cette semaine, il faudra surveiller les différentes interventions aux différentes tribunes du grand rassemblement annuel de l’USDA, l’Outlook Forum les 15 et 16 février, pour en savoir plus sur la fin de campagne et celle à venir.

En Europe, Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur de l’UE, a défendu, ce dimanche 11 février l’idée que les produits agricoles soient intégrés aux produits dits sensibles qui peuvent faire l’objet de limitations à l’importation en provenance d’Ukraine. "Ce qu'il faut, c'est trouver un équilibre et la solution proposée (en l’occurrence un moratoire) va dans le bon sens". De leur côté, les agriculteurs en Pologne ont dit ce week-end vouloir reprendre les blocages de passages de la frontière avec l'Ukraine, notamment le 12 février, et de nombreuses routes à travers le pays. Par ailleurs, le gouvernement polonais envisage d'imposer de nouvelles interdictions d'importation de produits agricoles ukrainiens.

A l’international, le Maroc connaît une nouvelle année de sécheresse, la sixième d’affilée, et pour certaines zones de cultures de blé, la récolte est déjà perdue rapporte l’AFP, alors même que les céréaliers du pays avaient eu tendance à réduire drastiquement les surfaces emblavées pour cette nouvelle campagne de production.

Fondamentaux :

Russie, blé, stocks : 36,5 Mt au 1er janvier 2024, soit + 1 % par rapport à l’année passée (source : SovEcon) ;

Russie, blé, exportations : 10,4 Mt entre novembre et le 31 janvier contre 12,3 Mt pour les mêmes mois de la précédente campagne (source : SovEcon).

Commerce international : 

Egypte, maïs, appel d’offres : pour au moins 50 000 t FOB le 13 février et pour livraison entre le 15 et le 25 mars et/ou entre le 26 mars et le 5 avril, paiement à 180 ou 270 jours (le vendeur devant pouvoir répondre aux deux options) (source : Russian Grade Trade).

 

Marchés physiques français du 9 février 2024 (base juillet pour les céréales)

Blé tendreSpécificationsÉchéanceeuro/t Variation
Rendu Dunkerque220/11 meunier Récolte 2023févr.-mars204,00N4,00
Rendu La Pallice76/220/11 Récolte 2023févr.-mars204,50N4,00
Rendu Rouen76/220/11 Récolte 2023févr.-mars204,00N3,50
Rendu Pontivy/Guingampfourrager 74 kg/hl base, 72 kg/hl mini Récolte 2023févr.-mars192,00N3,00
Fob Mosellemeunier Récolte 2023févr.-mars182,00N1,00
Fob RouenFC Supérieur A2 classe 1 majo. incluses Récolte 2023févr.210,61 -0,70
 FC Médium A3 classe 2 majo. incluses Récolte 2023févr.inc.  
Fob La PalliceFA Supérieur A2 classe 1 majo. incluses Récolte 2023févr.211,81 -0,70
Départ MarneBPMF 220 Hagberg Récolte 2023févr.-mai186,00N2,00
Départ Eure/Eure-et-LoirBPMF 76 kg/hl Récolte 2023févr.-mars191,00N2,00
Départ Sud-Estmeunier Récolte 2023févr.-juin205,00N0,00
Blé durSpécificationsÉchéanceeuro/t Variation
Rendu Port-la-Nouvellenormes semoulières Récolte 2023févr.-mars350,00N0,00
Départ Eure/Eure-et-Loirnormes semoulières Récolte 2023févr.-mars340,00N0,00
Départ Sud-Estnormes semoulières Récolte 2023févr.-mars340,00N0,00
MaïsSpécificationsÉchéanceeuro/t Variation
Rendu BordeauxRécolte 2023févr.-mars172,00N2,00
Rendu La PalliceRécolte 2023févr.-mars174,00N2,00
Rendu Pontivy/GuingampRécolte 2023févr.-mars177,00N2,00
Fob BordeauxRécolte 2023févr.-mars176,00N2,00
Fob RhinRécolte 2023févr.-juin180,00N1,00
 Récolte 2023juil.-sept.182,00N1,00
Départ Sud-EstRécolte 2023févr.-mars180,00N0,00
Orge fourragèreSpécificationsÉchéanceeuro/t Variation
Rendu Rouen62-63 kg/hl Récolte 2023févr.-mars176,00N4,00
Rendu Pontivy/Guingamp63 kg/hl mini Récolte 2023févr.-mars178,00N3,00
Fob Mosellesans limit. d'orgettes 61/62 kg/hl Récolte 2023févr.-mars163,00N1,00
Départ Eure/Eure-et-Loir63 kg/hl mini Récolte 2023févr.-mars164,00N2,00
Départ Sud-Est62/63 kg/hl Récolte 2023févr.-mars180,00N0,00
Orge de brasserie - Hiver 6 rangsSpécificationsÉchéanceeuro/t Variation
Fob CreilFaro 11,5% max Port 500 t Récolte 2023févr.-juin194,00N0,00
Orge de brasserie - PrintempsSpécificationsÉchéanceeuro/t Variation
Fob CreilPlanet 11,5% max Port 500 t Récolte 2023févr.-juin270,00N-5,00

Cotations des issues de meunerie du 6 février 2024

Son fin blé tendreSpécificationsÉchéanceeuro/t Variation
Départ Ile-de-France dispo.129,00-131,00T 
 pelletsdispo.139,00-141,00T 
Remoulage demi-blancSpécificationsÉchéanceeuro/t Variation
Départ Ile-de-France dispo.154,00-156,00T 
Farine basseSpécificationsÉchéanceeuro/t Variation
Départ Ile-de-France dispo.184,00-186,00T 

Cotations commerciales des produits laitiers du 8 février 2024

BabeurreSpécificationsÉchéanceeuro/t Variation
 sans normedispo.n.p.  
 normes hollandaisesdispo.n.p.  

Evolution dollar / euro du 9 février 2024

DeviseValeur à la clôture
1 dollar US0,9283 euro
1 euro1,0772 dollar

Clôture du marché à terme de Chicago du 9 février 2024 Clôture du marché à terme Euronext du 9 février 2024

 
Matières premièresClôtureChicago
Blé596,75cents/bois.
Maïs429,00cents/bois.
Ethanol2,161$/gallon
Blé meunier (Euronext)
EchéanceClôture
Mars 2024209,50
Mai 2024206,75
Sept. 2024215,50
Volume115515
Maïs (Euronext)
EchéanceClôture
Mars 2024178,75
Juin 2024180,25
Août 2024186,00
Volume4372
Blé Union Européenne (CME)
EchéanceClôture
Sept. 2018159,25
Déc. 2018163,25
Mars 2019164,75
Volume0

Cotations des marchés internationaux du 9 février 2024

EnergieEchéanceValeur à la clôture
Pétrole (Nymex)Mars 202476,84 $
Indices des frets maritimesdu 9 févrierVariation
Baltic Dry Index (BDI)154572,00
Baltic Panamax Index (BPI)150935,00
Baltic Capesize Index (BCI)2381185,00
Baltic Supramax Index (BSI)10533,00
Baltic Handysize Index (BHSI)568-2,00

Les plus lus

À qui profitent vraiment les dons de blé russe?

Li Zhao Yu, Yann Lebeau, Roland Guiraguossian et Delphine Drignon, experts du département relations internationales…

Crues dans l'Yonne : quelques questionnements sur les rendements à venir

Les pics de crues atteints, tout va dépendre maintenant de la rapidité des eaux à baisser.

Pourquoi le Maroc devrait encore importer beaucoup de céréales en 2024/2025?

Yann Lebeau, responsable du bureau de Casablanca au sein du département relations internationales d’Intercéréales, a fait le…

Oléagineux - Comment Saipol va accroître ses capacités de trituration à Sète et Lezoux

L'usine de Sète de la société Saipol, filiale du groupe Avril, triture de la graine de colza, tandis que celle de Lezoux broie…

Incendie - Quand va redémarrer l'usine de trituration de colza de Sète de Saipol ?

L'usine de Saipol dispose d'une capacité annuelle de trituration de graine de colza de 600 000 t à 700 000 t. L'unité d'…

L'Inde redevient importateur en blé malgré une production record

L'Inde continue d'être un gros consommateur de blé.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 352€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne