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Emmanuel Macron : « Le temps du doux commerce [du blé] est derrière nous »

Le club Déméter et le ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères (MEAE) ont organisé le 21 octobre 2022 un forum sur le thème de la place de la France et de l’Europe dans la sécurité alimentaire mondiale.

© Kévin Cler

Dans un contexte de guerre en Ukraine, contribuant à la flambée des prix des grains et qui voit la Russie utiliser l’arme alimentaire, le Président de la République française Emmanuel Macron a choisi d’employer des mots forts. Ce dernier a déclaré que « le temps du doux commerce est derrière nous », via une intervention vidéo lors d’un forum organisé par le club Déméter et le ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères (MEAE) le 21 octobre à Paris.

 

 

Le dirigeant français sous-entend par-là que la France et même l’Europe doivent regagner en influence dans le commerce mondial des céréales et du blé, sous peine de laisser les mains libres à la Russie. « Il y a désormais une diplomatie des céréales. Elle appelle une réponse très claire de la France et de L’Europe. Nous devons défendre nos principes qui sont inscrits dans l’initiative FARM (International Food and Agriculture Resilience Mission) », initiative créée au printemps dernier afin de prévenir les effets de la guerre en Ukraine sur la sécurité alimentaire mondiale.

Jean-François Loiseau, président d’Intercéréales et lui aussi intervenant lors du forum, a indiqué que la France et l’Europe sont capables de produire davantage, leur permettant ainsi de contrebalancer en partie l’influence russe. Il ajoute que l’UE aurait pu dès le printemps dernier procéder à des dons de céréales, afin de soulager davantage les pays les plus pauvres, mais déplore que cette solution n’ait pas été retenue. « Dans le cadre de l’initiative FARM, Intercéréales a eu une idée : l’UE achète le blé directement aux agriculteurs ukrainiens et, par convoi, amène ces céréales dans les pays européens en bordure (…) L’UE aurait pu ensuite faire faire dons de ces marchandises, par volumes, par quotas... Cela aurait pu être mis en place dès le mois de mai, mais cela n’a pas été retenu ». Il précise que les dons ne constituent pas certes une solution à long terme, mais peuvent soulager en partie les pays « au bord de l’explosion », sans coût excessif. Et aussi permettre d’aider financièrement les producteurs ukrainiens.

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