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Prix des produits alimentaires dans le monde
Le prix des huiles végétales tire l’indice FAO des prix des produits alimentaires vers le haut en janvier

L’organisme des Nations-Unies a également remis à jour ces prévisions de production 2021 et des surfaces semées pour 2022.

Indice FAO des prix des produits alimentaires
© FAO

L’indice FAO (Organisations unies pour l’alimentation et l’agriculture) des prix des huiles végétales, en bondissant de 4,14 % et de 7,4 points à 185,9, a atteint son plus haut niveau historique en janvier 2022. Ce faisant, il a pesé sur la hausse générale de l’indice FAO des prix alimentaires mondiaux sur ce même mois : 135,7 points (+ 1,1 % par rapport à décembre 2021).

« La jauge des prix mondiaux des produits alimentaires a progressé en janvier, en grande partie en raison des contraintes sur le plan de l’offre qui pèsent sur les huiles végétales », a indiqué la FAO dans ses commentaires sur l’indice publié ce jeudi 3 février. « Les cours de toutes les principales huiles ont augmenté, également sous l’effet de la hausse des prix du pétrole brut. L’évolution des prix de l’huile de palme est en grande partie imputable aux craintes concernant la possible diminution des disponibilités exportables en Indonésie, le premier exportateur mondial. Les prix de l’huile de soja ont quant à eux été soutenus par d’abondants achats à l’importation, en particulier de la part de l’Inde, tandis que les prix de l’huile de colza ont été portés par la poursuite du resserrement de l’offre. Concernant l’huile de tournesol, le resserrement de l’offre et la hausse de la demande mondiale à l’importation se sont répercutés sur les cours » peut-on également lire.

Pour Boubaker Ben-Belhassen, directeur de la division des marchés et du commerce de la FAO, « la diminution des disponibilités exportables, qui s’ajoute à d’autres contraintes sur le plan de l’offre, en particulier le manque de main-d’œuvre et les conditions météorologiques défavorables, est en grande partie à l’origine de cette augmentation des prix. On craint que les répercussions de ces contraintes perdurent un certain temps. »

Côté céréales, l’indice FAO a légèrement augmenté en janvier (+ 0,1 %) par rapport à décembre. Les prix du maïs à l’exportation ont progressé de 3,8 % « sous l’effet de craintes concernant la persistance du temps sec en Amérique du Sud ». Les prix mondiaux du blé ont reculé de 3,1 % « en raison de l’abondance des récoltes en Australie et en Argentine ».

Nouvelles prévisions de production pour les céréales

Par ailleurs, la FAO a mis à jour ses prévisions (Bulletin de la FAO sur l’offre et la demande de céréales) concernant la production mondiale de céréales en 2021, qui s’établissent désormais à 2 793 millions de tonnes, soit une hausse de 0,8 %par rapport à l’année précédente. Pour 2022, « on prévoit une expansion des superficies emblavées au niveau mondial, sous l’effet de conditions météorologiques en grande partie favorables dans l’hémisphère Nord, bien que les prix élevés des intrants puissent empêcher une expansion plus importante. Les perspectives concernant le maïs sont solides, les prix élevés indiquant une superficie plantée record en Argentine et au Brésil ».

L’utilisation mondiale de céréales en 2021-2022 devrait augmenter de 1,6 % en glissement annuel, ce qui entraînerait une baisse du rapport stocks/utilisation de céréales au niveau mondial, qui s’établirait à 28,7 %, « un niveau en légère baisse par rapport à l’année précédente, mais satisfaisant du point de vue historique ». Enfin, toujours selon ces nouvelles prévisions, les échanges mondiaux de céréales en 2021‑2022 s’établissent à 481 millions de tonnes, soit + 0,4 % par rapport à la campagne précédente. « Cette hausse s’explique par l’augmentation prévue de 2 % des échanges mondiaux de blé et de près de 4 % du volume des échanges mondiaux de riz.

La prochaine actualisation des indices et des prévisions de production est prévue pour le 3 mars 2022.

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