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Nutrition animale / Protéines
Le poulet de chair attend des tourteaux français

Vocalim a testé six matières premières françaises pour améliorer l’autonomie protéique en volailles. Les résultats ont été présentés le 19 décembre à Angers.

Patricia Lecadre directrice des études "alimentation et filières animales" au Céréopa.
© Yanne Boloh

Lupin décortiqué, farines d’insectes, tourteau de soja déshuilé non OGM, tourteau de colza bluté, tourteau de colza dépelliculé, tourteau de tournesol « High Pro+ » : parmi ces six matières premières françaises testées à l’horizon 2023, seules ou en concurrence, le tourteau de colza dépelliculé et le tourteau de tournesol « High Pro+ » semblent particulièrement intéressants pour la filière poulet de chair qui cherche à accroître son autonomie protéique et son ancrage local.

Dans le scénario d’une mise à disposition simultanée de ces deux tourteaux associés à un tourteau de colza bluté, ils permettent d’augmenter de 17 points l’autonomie protéique de la filière poulet de chair. Elle passerait de 45 à 62 % grâce, notamment, au recul des importations de tourteau de soja non OGM et de tournesol « High Pro » de la zone mer Noire. De plus, l’autonomie protéique des productions animales françaises progresserait de 8 points.

Autonomie et économies vont de pair

Autre avantage, le coût des approvisionnements des usines d’aliments poulets de chair reculerait de 2,8 % ce qui représenterait 28 millions d’euros à l’échelle française explique Patricia Le Cadre, directrice des études Alimentation et filières animales du Cereopa (Centre d’étude et de recherche sur l’économie et l’organisation des productions animale). En termes de durabilité, ils diminuent la part prélevée des protéines et de l’énergie consommables par l’homme mais ont peu d’impact sur les facteurs environnementaux des approvisionnements de la nutrition animale. L’amélioration de la teneur en protéines des deux tourteaux via les process étudiés dans le cadre du projet Vocalim les place à 75 % du prix d’un soja non OGM d’importation et à 95 % d’un tourteau de soja conventionnel à l’horizon 2023. « Cette valorisation doit couvrir les coûts des process mis en œuvre ainsi que l’éventuelle diminution de la valeur des fractions moins riches en protéines issues de ces process. Ce point reste donc à valider », explique Patricia Le Cadre. L’hypothèse retenue est une production de 750 000 t des trois tourteaux améliorés en substitution des productions standards disponibles sur les usines françaises : 200 000 t de tourteaux de tournesol « High Pro+ » à Saint-Nazaire, 100 000 t de colza bluté à Montoir, 450 000 t de colza dépelliculé au Mériot.

« Le tourteau de colza dépelliculé semble le plus adapté aux aliments pour poulets, son intérêt se renforçant en 2023 contrairement au tourteau de soja déshuilé français qui perd ce débouché à terme. Le tourteau de tournesol « High Pro+ » est également sollicité en poulets mais la farine d’insectes trouve plus d’intérêt dans les autres volailles de chair. Le lupin dépelliculé est en grande partie trusté par les porcs comme le tourteau de colza bluté », a résumé la spécialiste lors de la journée de restitution du projet Vocalim.

 

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