Le Gouessant vient d’acheter Aqualia, usine d’aliments aquacoles landaise de Maïsadour et de la Scaal, ce qui complète le dispositif de cet acteur historique en aquaculture. La coopérative bretonne passe ainsi à 50 000 t de capacité de production entre son site de Saint-Aaron dans les Côtes-d’Armor, fondé il y a trente ans, et cette usine d’Arue dans les Landes construite en 2016.
Avec 37 000 t, Le Gouessant s’arroge la place de leader en volume sur un marché français qui flirte avec les 150 000 t annuelles (+1,6 % en 2020 par rapport à 2019). Le site de Saint-Aaron réalise 50 % de son chiffre d’affaires à l’export. Aqualia, de son côté, travaille surtout dans les Landes et en Espagne.
Investissements et segmentation de l’offre
Le groupe peut désormais segmenter sa production en termes industriels et projette des investissements. Quelque 3 M€ sont engagés pour augmenter la flexibilité des deux usines et la précision des dosages, afin de valoriser les résultats de sa propre R&D. Elle a testé par exemple les algues, mais aussi les farines d’insectes dans le cadre du projet NINaqua avec l’Inrae et Ifremer, projet qui explore les solutions de substitution aux farines de poisson. Et ses recherches se traduisent par de nouveaux aliments. « Au regard des acteurs mondiaux en aquaculture, nous sommes petits, mais très bien positionnés sur des formules et des phases d’élevage spécifiques. Avec Aqualia, nous atteignons un volume qui nous permet de supporter une R&D forte autour de phases très techniques comme l’alimentation des alevins et les aliments de transition », souligne Rémi Cristoforetti, directeur général de Le Gouessant.
La coopérative produit 250 formules d’aliments répondant aux besoins des animaux aquatiques selon leur alimentation : flottant, semi-flottant et coulant. Elle nourrit truites, bars, daurades, sérioles, turbots, ombrines, carpes, perches, poissons-chats, crevettes, esturgeons (pour le caviar), mais aussi grenouilles et poissons d’ornement.
