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« Un tracteur de 85 chevaux suffit pour animer ma faneuse de 10,20 mètres »

Loïc Ducloué, agriculteur dans la Manche, utilise deux faneuses pour récolter 120 hectares d’herbe par an. Il apprécie la machine traînée de grande largeur pour son débit de chantier et sa faible consommation de puissance.

Éleveur de vaches laitières et de bovins viande à Carentan, dans la Manche, Loïc Ducloué est en système tout herbe. Sur ses 260 hectares de SAU composée à 100 % de prairies naturelles, il compte 65 % de terres de marais. Chaque année, il fauche environ 120 hectares et ramasse en moyenne 2 500 balles de foin et 500 balles d’enrubanné. Pour la récolte, il est plutôt bien équipé, car la période de fenaison est limitée en raison des dates de fauche définies par les MAE : deux lots de 20 hectares ne peuvent, par exemple, pas être fauchés avant le 25 juillet. Il dispose ainsi de deux andaineurs doubles et de deux faneuses de grande largeur, une portée Kuhn de 8,70 mètres de large achetée en 2018 et une traînée Lely de 10,20 mètres acquise en 2013. « La présence de deux types de faneuses sur l’exploitation permet d’adapter la machine à la dextérité du chauffeur. Je réserve généralement la traînée au plus qualifié », précise l’agriculteur, qui réalise trois à quatre fanages pour le foin et un pour l’enrubanné.

Un tracteur plus gros pour la faneuse portée

Loïc Ducloué apprécie la faneuse traînée Lely Lotus 1020 S pour sa largeur de travail et son faible besoin de puissance. « Mon tracteur de 85 chevaux entraîne sans difficulté ce modèle constitué de huit grands rotors, alors que j’attelle le 115 chevaux sur la portée, pour des raisons de stabilité. Le 85 chevaux pourrait aussi faire l’affaire pour animer les huit petites toupies de cette machine, mais cela impliquerait de rajouter des masses à l’avant ou de travailler sans dételer le chargeur frontal. » L’éleveur reconnaît que le démarrage des chantiers avec la machine traînée demande de la dextérité. « Vu l’envergure de cette faneuse, il faut être particulièrement attentif lors du premier tour, d’autant plus que la plupart de mes parcelles sont délimitées par des fossés. Dans les angles, il y a un coup de main à prendre pour manœuvrer, afin de bien retourner tout le fourrage. Par conséquent, il m’arrive de détourer le chantier et de confier ensuite le travail en bande à un conducteur moins expérimenté. » L’agriculteur considère la Lotus 1020 S plus stable dans les bouts de champ que la portée. Il remarque que ses grandes toupies garantissent un fanage bien aéré en présence de grosses quantités de fourrage.

22 hectares fanés en 4 heures

La vitesse de travail se situe entre 5 et 7 km/h au premier passage et de 7 à 9 km/h pour les suivants. « Lors du premier fanage, le débit de chantier est assez proche entre les deux machines : 4 à 5 hectares par heure. En revanche, pour les autres, le rendement horaire est nettement supérieur avec la traînée. Dans le même îlot de 22 hectares, là où je mets de quatre heures à quatre heures et demie avec la Lely, je passe de cinq heures et quart à six heures avec la portée. C’est assez logique vu la différence de largeur de travail. » Il reconnaît que la faneuse portée est plus facile à conduire au champ, car il suffit de la relever pour manœuvrer dans les angles et dans les bouts. En revanche, au transport il considère qu’elle demande davantage d’attention. « La portée mesure 2,98 mètres de large en position repliée et il faut être vigilant, surtout sur les routes particulièrement fréquentées que j’emprunte, mon exploitation se trouvant en zone périurbaine. Un coup de volant et la machine peut rapidement dépasser sur la voie opposée. » Sur ce point, Loïc Ducloué considère la faneuse traînée plus sécurisante. Elle est pourtant aussi large que la portée, mais elle suit le tracteur comme une remorque. Elle demande toutefois une certaine habitude pour accéder aux parcelles de marais, dont l’entrée s’effectue souvent via des ponts étroits.

Chiffres clés

260 ha de SAU

100 % de prairies naturelles

65 % de la surface en marais

120 ha de fauche

2 500 balles rondes de foin

500 balles rondes de fourrage enrubanné

Des déboires avec les dents adaptables

Loïc Ducloué observe peu ou pas de casse des dents à crochets sur sa faneuse traînée Lely.
Loïc Ducloué observe peu ou pas de casse des dents à crochets sur sa faneuse traînée Lely. © D. Laisney

La faneuse traînée Lely Lotus 1020 S est équipée de dents à crochets que Loïc Ducloué apprécie pour leur robustesse, car il n’en remplace quasiment jamais. En revanche, il rencontre davantage de casse de fourches avec sa machine portée Kuhn GF 8712. « J’ai testé les dents adaptables et je ne recommencerai pas. Certes, elles sont moins chères, mais elles durent deux fois moins longtemps. » À noter que Kuhn a renouvelé le modèle GF 8712 par le GF 8703 (prix tarif en mai 2023 : 20 440 € HT) doté des nouveaux rotors Optitedd. Cette machine de dernière génération profite notamment de fourches plus robustes pourvues de doigts de 10 mm de diamètre et de spires de 80 mm de diamètre, afin d’offrir davantage de capacité de travail dans les fourrages lourds et de limiter les risques de casse. Par ailleurs, les machines de fenaison Lely n’existant plus à la suite de leur vente en 2017 au groupe Agco, la faneuse traînée de 10,20 m d’envergure, dont dispose cet agriculteur, se retrouve aujourd’hui sous l’appellation Lotus 1020 T chez Fendt et MF TD 1028 X TRC chez Massey Ferguson (prix tarif mai 2023 : 40 807 € HT).

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