Aller au contenu principal

Sélection : Innoval propose les premiers taureaux normands sans cornes

Après douze ans de travail, le groupe coopératif propose pour la première fois des taureaux normands porteurs du gène sans cornes issus de son schéma de sélection.

taureau normand porteur du gène sans cornes, sélection
Typhon P (Rugissant – ISU 152). Disponible en octobre, il est indexé à + 1080 kg en lait, + 1,4 en TP mais - 1,3 en TB, + 1,3 en format et + 1,2 en mamelle.
© Gejp

Romanesc P (124 d’ISU), Stimulus P (143), Sphinx P (164) et Typhon P (152 d’ISU) resteront dans les annales de l’histoire de la race normande. Ce sont en effet les quatre premiers taureaux normands porteurs du gène sans cornes proposés dans le monde. Après 12 ans de travail, le groupe Innoval intègre ces taureaux dans son catalogue 2023 pour des accouplements suivis dans le schéma Synetics (1).

Le sans cornes facilite le travail des éleveurs, évite l’ébourgeonnage des veaux et répond aux attentes sociétales. C’est donc une bonne nouvelle pour la race Normande. Mais alors, pourquoi ne pas l’avoir fait plus tôt ? « Le gène sans cornes existe en race Normande, mais il n’est pas fréquent dans la population. Et, l’Onab, qui a pour mission de référencer les anomalies génétiques, n’a pas réussi à ce jour à identifier la zone où se trouve la mutation pour la race Normande. Nous savons juste que ce n’est pas la même que celle des gènes Celtique et Frison présents dans les autres races bovines », souligne Jean-Christophe Boittin, chef de produits à Synetics. Cette voie d’exploration étant incertaine, Innoval a préféré utiliser le croisement pour créer des taureaux normands porteurs du gène sans cornes Frison.

Intégration du gène sans cornes grâce au croisement

Pour se faire, des femelles de race Pie Rouge et Red Holstein porteuses du gène sans cornes ont été croisées avec des taureaux normands. Grâce au génotypage, les meilleures femelles croisées ayant intégré le gène sans cornes dans leur patrimoine génétique, puis leur descendance, ont été à leur tour accouplées avec des taureaux normands. Ce n’est qu’à partir de la cinquième génération que les mâles issus de ces accouplements sont officiellement reconnus comme étant des reproducteurs de race pure de race Normande.

 

 
Jean-Christophe Boittin, chef de produits à Synetics. « Nous envisageons d’atteindre 50 % de taureaux porteurs du gène sans cornes dans les 12 races de notre offre ...
Jean-Christophe Boittin, chef de produits à Synetics. « Nous envisageons d’atteindre 50 % de taureaux porteurs du gène sans cornes dans les 12 races de notre offre génétique à partir de 2030. Pour la Normande, le défi sera un peu plus fort. » © Franck Mechekour

Ces taureaux sont hétérozygotes (Pp). Ils portent un gène sans cornes (P) et un gène cornu (p). Autrement dit, la moitié de leur descendance sera sans cornes lorsqu’ils seront utilisés sur des femelles non porteuses du gène sans cornes (pp).

Côté potentiel génétique, ces quatre taureaux ont été construits en utilisant les meilleurs taureaux de chaque génération explique Jean-Christophe Boittin. « Ce qui fait qu’aujourd’hui, si ils ne positionnent pas encore dans les top ISU dans les classements, ils se retrouvent à des niveaux génétiques leur permettant d’être proposés dans notre catalogue. » Ayant été créés à partir de rameaux différents avec des origines diversifiées, ils ont des profils complémentaires.

(1) Née de la fusion des schémas avec la coopérative allemande Masterrind

Le saviez-vous ?

Innoval propose des taureaux porteurs du gène sans cornes dans 12 races différentes dont huit races laitières : Holstein, Normande, Montbéliarde, Pie Rouge, Brune, Jersiaise, Simmental, Rouge Scandinave, Charolaise, Limousine, Blonde d’Aquitaine et Blanc Bleu Belge.

Les plus lus

 Chauffeur-Ramasseur de lait
Lactalis veut réduire sa collecte de lait en France

La dernière médiation avec l’Unell le laissait présager, Lactalis l’a officialisé lors de la présentation de ses résultats…

Anne et Jean-Marc Le Vourc’h, éleveurs
« En produisant moins de lait, nous avons amélioré notre marge brute de 100 €/1 000 l en un an »
Dans le Finistère, depuis qu’ils ont désintensifié leur système, Anne et Jean-Marc le Vourc’h ont amélioré tous les indicateurs…
Guillaume Dousset, éleveur à Frossay en Loire-Atlantique
« Nos bœufs prim’Holstein croisés hereford sont finis un an avant nos autres bœufs »

En Loire-Atlantique, les parcelles de marais de Guillaume et Maxime Dousset sont valorisées avec des bœufs croisés prim’…

Soins vétérinaires : « Nous avons opté pour un forfait de 37 euros par vêlage pour le suivi de nos vaches »

Certains éleveurs contractualisent les soins de leur troupeau avec leur vétérinaire. Le forfait permet un suivi régulier des…

Franck Bonraisin, associé du Gaec La Morice
« Nous avons gagné 10 €/1 000 l grâce à une vraie stratégie de renouvellement »

Depuis deux ans, le Gaec La Morice utilise le génotypage et la semence sexée pour limiter le nombre de génisses de…

Après maïs, il est conseillé de semer dense (15 kg/ha de ray-grass pur, 13 kg/ha de ray-grass + 5 à 13 kg/ha de trèfle, 13 kg/ha de ray-grass + 8 à 10 kg/ha de vesce, ...
Quel couvert semer après un maïs ?

Très présents dans la nouvelle PAC, les couverts ont des atouts agronomiques, environnementaux et pour l’alimentation des…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière